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Cité ASECNA : comment Marie-Solange Ndakala ciblée directement par Abazène”

Cité ASECNA : comment Marie-Solange Ndakala ciblée directement par Abazène”

 

Portrait de l'ancienne ministre Marie Solange Pagonendji Ndakala chez lui à son domicile de Bangui
Portrait de l’ancienne ministre Marie Solange Pagonendji Ndakala

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 La récente expulsion de Mme Marie-Solange Ndakala de sa propriété légalement acquise dans la cité ASECNA dévoile une justice instrumentalisée au service des puissants. Cette intervention brutale de la gendarmerie, organisée à distance par le ministre de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène, et exécutée par le directeur général de la gendarmerie, avec la corruption du directeur de l’ASECNA, défie l’État de droit.

 

Une Propriété Légalement Acquise dans la Cité ASECNA, Illégalement Confisquée

 

Les faits sont limpides : l’État centrafricain, propriétaire originel des terrains ASECNA, les a légalement cédés à des particuliers en 2011 suite au refus de l’agence de financer leur réhabilitation pour un montant d’un milliard de francs CFA. Mme Ndakala, comme d’autres acquéreurs, à l’exemple de monsieur Kamach, détient un titre foncier en bonne et due forme.

 

Le Double Jeu du ministre Abazène

 

L’acharnement sélectif contre Mme Ndakala contraste scandaleusement avec la tolérance accordée aux autres propriétaires du même site de Cité ASECNA. Certains y ont même construit des immeubles, notamment un hôtel actuellement occupé par des mercenaires russes. Cette justice à deux vitesses révèle une instrumentalisation du pouvoir judiciaire à des fins personnelles.

 

Abazène, Un Ministre au Cœur des Troubles Fonciers

 

Depuis sa nomination au ministère de la justice, le ministre, Arnaud Djoubaye Abazène, est devenu le catalyseur des conflits fonciers dans tout le pays, plus grave dans la capitale. Son intervention dans l’affaire de la Cité ASECNA, en incitant le directeur général de la gendarmerie à mobiliser ses hommes contre une seule propriétaire, démontre une dérive autoritaire inquiétante.

 

Les Enjeux pour l’État de Droit

 

Cette situation pose la question du respect des droits de propriété et de l’égalité devant la loi. L’utilisation de la force publique pour des intérêts particuliers menace les fondements mêmes de notre justice.

 

La République centrafricaine ne peut se permettre de laisser prospérer un système judiciaire à géométrie variable, où la loi s’applique selon le rang ou les connexions politiques. L’urgence est de restaurer l’impartialité de la justice et le respect des droits légitimement acquis. Mais l’ASECNA est-elle réellement propriétaire de ce terrain  dits Cité ASECNA ?

 

La Vérité sur la Propriété de la Cité ASECNA en Centrafrique

 

Une enquête approfondie de Corbeau News-Centrafrique révèle les faits sur le statut réel de la cité ASECNA. Contrairement aux affirmations propagée partout sur les réseaux sociaux et dans la presse, l’État centrafricain détient la propriété originelle de ces terrains, comme en attestent les documents de la direction de la conservation foncière au Ministère des Finances et du Budget.

 

La Convention du 25 octobre 1974 définit clairement le statut de l’ASECNA. Dans son article 2 alinéa 2, elle stipule que « les États signataires s’engagent à mettre à la disposition de l’agence les installations et moyens nécessaires à son bon fonctionnement ». Le Cahier des Charges précise que les biens et installations sont « affectés » à l’ASECNA, établissant son rôle d’affectataire et non de propriétaire.

 

En 2011, ces propriétés nécessitaient une réhabilitation majeure estimée à un milliard de francs CFA. L’ASECNA, incapable de financer ces travaux, a décliné la demande du gouvernement centrafricain. En réponse, l’État a procédé à la désaffectation puis au morcellement des terrains, les vendant à des particuliers.

 

Mme Marie-Solange Ndakala fait partie des acquéreurs légitimes détenant un titre foncier en bonne et due forme. D’autres personnalités ont également acheté des parcelles dans cette zone. Certains y ont construit des immeubles, notamment un hôtel. Tous ces propriétaires possèdent des titres fonciers délivrés par l’État.

 

Un point important mérite d’être souligné : l’ASECNA ne possède aucun titre foncier sur ces terrains. Son statut d’affectataire, accordé par l’État centrafricain, ne lui confère pas de droits de propriété. Cette distinction juridique fondamentale détermine la légitimité des ventes effectuées par l’État.

 

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