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Centrafrique : vers un dialogue sans opposition démocratique ?

 

Bangui, 11 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Voilà il y a un peu plus de trois mois que les partis politiques membres de la coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), le parti MLPC dirigé par le député Martin Ziguélé et  la PATRIE  de maître Crépin Mboli-Goumba ont annoncé,  publiquement, le retrait de leurs représentants du comité d’organisation du Dialogue républicain un mois seulement après leur installation. Ils dénoncent la décision du pouvoir d’exhumer le dossier  de la levée d’immunité de leurs trois parlementaires. Mais depuis cette date, les partis politique de l’opposition maintiennent leur position malgré des négociation initiées par le chef de l’État Faustin Archange Touadera. En attendant des tractations pour la reprise des travaux préparatoires, l’opposition démocratique propose de troquer son retour à la condition non négociable d’abandon total de la procédure judiciaire en cours. Or, du côté du pouvoir, on brandit la séparation de pouvoir. D’autres poussent le chef de l’État à réorganiser un nouveau comité de dialogue dit « Républicain » sans l’opposition démocratique.

De droite à gauche : le President Faustin Archange TOUADÉRA et le chef de file de l’opposition Anicet Georges Dologuélé

 

 

Selon certains proches du chef de l’État, Faustin Archange Touadera ainsi que ceux de son parti les cœurs unis, si l’opposition démocratique continue de camper sur sa position de ne pas siéger dans le prochain dialogue dit « Républicain » initié par le Président de la République, qu’à cela ne tienne: il faut que le pays avance. Il faut nécessairement convoquer ce dialogue sans l’opposition justement. D’après eux, il n’y a aucune raison valable pour que toute la République les attende du moment où ils sont en train de chercher des stratégies auprès de leurs partenaires occidentaux.

Selon leurs indiscrétions, si l’opposition démocratique participe à ce dialogue dit « Républicain », elle va faire en sorte que le régime soit en ballottage, c’est-à-dire redevenir un régime de transition. Selon eux, soit il n’y aura pas de dialogue, soit il y’en aura, mais sans l’opposition, par la suite on annonce l’organisation du référendum constitutionnel.

Du côté de l’opposition, c’est l’étonnement. « Dans une démocratie, le dialogue est permanant », a fait savoir un membre de l’opposition. « Mais ce dialogue républicain, qui lui a demandé cela ?. Pour nous, il revient au président Touadera, signataire du décret instaurant ce comité d’organisation, choisisseur des entités qui doivent le composer, de reprendre un autre décret abrogeant partiellement la partie des ceux qu’ils ne veulent plus les voir au dialogue ou toute autre entité « dérangeante » qu’il souhaite aussi exclure également afin qu’il puisse poursuivre son dialogue comme il entend c’est tout ». Conclu cet opposant.

Selon un enseignant chercheur à l’Université de Bangui, un dialogue national est nécessaire entre l’opposition politique et le gouvernement pour permettre que les mécontentements continuent de s’exprimer dans un cadre légal et non par la violence armée. C’est la solution la plus idoine pour éviter que des tensions politiques ne finissent par faire le lit d’une instabilité chronique qui rendrait le pays difficilement gouvernable.

 

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email : alainnzilo@gmail.com

 

 

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