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Centrafrique : Une guerre froide au sommet de l’Etat entre TOUADÉRA, MECKASSOUA et SARANDJI, qui sera-t-il le meilleur perdant

Centrafrique : Une guerre froide au sommet de l’Etat entre TOUADÉRA, MECKASSOUA et SARANDJI, qui sera-t-il le meilleur perdant ?

MECKA ET SARANDJI 2

Bangui, le 18 novembre 2016. 13:39′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Depuis l’élection du Président Faustin Archange TOUADÉRA alias la Tortue à la magistrature suprême de l’Etat en février dernier, puis la nomination au poste du Premier Ministre de son DNC le Docteur en Géographie moderne Mathieu SARANDJI, suivie de l’élection au perchoir de l’Assemblée nationale du Très Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA, le pays renait avec la guerre froide observée à fond au temps de la Transition. Une rivalité sous fond d’intérêts personnels et égoïstes. Parmi ces nouveaux coureurs d’intérêts, l’un serait probablement le perdant, le malheureux de cette guéguerre. On se demande si celui-ci supportera-t-il supporter sa défaite ?

Il va sans dire que si aujourd’hui le Très Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA tient la tête au président de la République Faustin Archange TOUADÉRA, il sait pertinemment que, non seulement il est blindé durant tout le quinquennat de son ex-ami la Tortue grâce aux statuts juridiques que la Constitution confère à sa fonction, mais aussi et surtout son costaud gabarit politique capable de faire greloter la petite corpulence de son ami Faustin Archange TOUADÉRA.

Du côté de la Primature avec le Docteur Simplice Mathieu SARANDJI, on sent un certain affaiblissement total. Les échanges musclés de ce dernier temps en sourdine entre ses conseillers et ceux du président TOUADÉRA pourraient lui nuire considérablement. « Si le PM parte son pain, nous perdrons nous aussi les nôtres », avaient échangés deux Conseillers du PM.

A la Présidence de la République, on ne veut plus entendre le nom du Docteur Simplice Mathieu SARANDJI, considéré pour la plupart comme le principal auteur du pourrissement total du premier quinquennat de son ami TOUADÉRA à seulement 8 mois de son accession à la magistrature suprême. Pour ses détracteurs, même si un jour le président de la République décide de le limoger de son poste du Premier Ministre, il serait hors de question de le bombarder à leur côté au Palais de la Renaissance. Sa place serait à l’Université, comme Recteur par exemple car ce n’est pas mauvais en soi, c’est de là que son frère ami TOUADÉRA a émergé.

Ce débordement de langage parfois outrancier n’a pas sourire les proches conseillers du Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI qui serait en désaccord sérieux avec son ami la Tortue. À la Primature, presque tout le monde semble s’accorder à dire que seul le président Faustin Archange TOUADÉRA est le concepteur et acteur de l’impopularité du PM. En ce sens, il doit porter seul la responsabilité de ses actes.

Selon nos informations, cette guéguerre froide trouve son origine dans les documents de Bruxelles ou le Très Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA voulait contre vent et marrée insérer des programmes de financement touchant son Institution lui permettant d’avoir de liquidité afin d’honorer ses promesses de 140 pickups aux députés et que le président TOUADÉRA n’en veut pas. Cette mésentente a poussé le Très Honorable à couper toutes communications au président TOUADÉRA depuis un mois et pour la suite logique puisque la communication n’est pas rétablie, à ne pas embarquer pour Bruxelles dans le même avion que le président TOUADÉRA et sa suite. Il a préféré transiter par Brazzaville pour soumettre, au passage, ce problème au Grand Frère Maçon Dénis.

Quant au Premier Ministre, déclaré persona non grata par la Communauté internationale, a refusé de communiquer avec son patron sur le dossier. A ce titre, il a refusé de conduire son Gouvernement à l’aéroport international de Bangui M’poko, comme exige la coutume, pour dire « BON VOYAGE » à son patron, qui maladroitement prend dans l’avion son probable successeur pour faire la comptabilité des promesses des fonds.

Pour des nombreux observateurs politiques centrafricains, cette guerre triangulaire de positionnement politique n’est pas nouvelle dans ce pays. Depuis le régime de l’Empereur BOKASSA 1er jusqu’à celui du Général Bozizé, les rivalités au sommet de l’Etat faisait toujours parti du sport politique prisé de nos dirigeants. Toutefois, la particularité de celle jouée par le président Faustin Archange TOUADÉRA et ses collaborateurs réside dans le fait que la Centrafrique vient de sortir progressivement d’une guerre civile sanglante et donc la cohésion et le pragmatisme devraient être la règle d’or au sommet de l’Etat.

Pour l’heure, le Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI semble se retrouver seul affaibli sans le moindre geste de secours de son ami de circonstance Abdoul Karim Meckassoua qui juge incohérent d’intervenir. Est-il une marque de méfiance envers son ami Simplice Mathieu SARANDJI ?

Ce qu’il faut noter également, selon les informations recoupées, si les têtes vont être coupées du Gouvernement et au cabinet du PM, au cabinet présidentiel, certains longs bras seront également découpés. Telle est la température que l’on peut remarquer dans la main de l’ancien bras droit de la présidente de Transition Madame Marie Noëlle KOYAYA devenue Conseillère en matière d’Agriculture et Développement Durable du président Faustin Archange. Elle a été déclarée persona non grata non pas par la Communauté internationale mais par son patron le président Faustin Archange TOUADÉRA en personne. Pour joindre l’acte à la parole présidentielle, elle a été empêchée par la Commissaire de l’aéroport d’embarquer dans l’avion de son Chef le dimanche dernier et donc rayée de la liste des officiels centrafricains.

Lâché à Bangui et à Bruxelles en passant par Paris, le Premier Ministre Centrafricain Simplice Mathieu SARANDJI n’aurait plus de choix que de se lamenter auprès de son ami de longue date Faustin archange TOUADÉRA pour un éventuel sursis à exécution de quelques jours afin de déjouer tout pronostic et participer à ses côtés aux festivités du 1er décembre 2016, fête de « boire et manger » des autorités. Si d’aventure le Président TOUADÉRA n’accéderait pas sa demande et passe à la vitesse supérieure dans l’intérêt du pays, quel sera son sort et celui des CV en souffrance dans son bureau ?

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