Rédigé par Ben Wilson NGASSAN
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 20 juin 2022
Bangui (CNC) – Le sujet a de quoi animer l’actualité nationale et à susciter de vifs débats sur Facebook. Dans des “directs” sur sa page Facebook et sur Youtube, le journaliste Camerounais Rémy Ngono s’en prend au Président Touadera, et vilipende au passage les relations bien trop intéressées du Président Centrafricain avec les Feyman Camerounais. Si le sujet suscite les ragots des réseaux sociaux, à Bangui, les sorties successives du consultant sportif de RFI divisent. D’aucuns appellent à une solidarité nationale face à un dirigeant Centrafricain plus que jamais honni.
Mais, qui a réveillé les ardeurs du polémiste Rémy Ngono pour qu’il oriente ses sorties médiatiques contre la Centrafrique et son Président ?
En tout cas, depuis quelques jours, au Palais de la Renaissance, on perd le sommeil. L’heure est à toutes les incantations pour donner une réponse “proportionnée” au Consultant de RFI, qui s’en prend au Président Touadera.
En cause, l’affaire Émile Parfait Simb, rythmée par les relations trop controversées et trop intéressées du Président Centrafricain avec les Feyman Camerounais, en l’occurrence Amougou Belinga et Jules Ndjawey.
“Les démons sont entrés dans la maison”
Si l’on doit retenir quelque chose en terme de bilan du “Mathématicien-Président” à la tête du pays, c’est sans doute son penchant pour les grands mafieux de la Planète. Du burkinabè Arouna Douamba en passant par Boris Becker, les Camerounais font vraiment la fête. Liyeplimal, cryptomonnaie, Vision 4 RCA, “liveurs panafricains” ou encore Afrique Médias, tous les canaux sont bons pour que Touadera assure la survie de son régime.
Selon de sources concordantes, la Présidence dépense beaucoup trop d’argent pour entretenir cette relation officieuse “no-clean” entre l’État centrafricain et les mafieux camerounais.
Vous le savez sans nul doute, Émile Parfait Simb est l’homme qui a été dernièrement dans les filets de la justice camerounaise, avant de se voir gratifier un passeport diplomatique Centrafricain et une demande officielle d’obtention de visa de la Russie, émise par le ministère centrafricain des affaires étrangères. Simb c’est surtout le cerveau de la loi scélérat sur la cryptomonnaie, laquelle vient d’être sévèrement critiquée par les experts Occidentaux.
Par ailleurs, Simb n’est pas le seul faussaire dans ce repaire des bandits. De Becker en passant par Arouna Douamba ou encore Amougou Belinga, de grandes charges (notamment pour complicité de l’État dans la délivrance des faux passeports diplomatiques, la création des usines de désinformation) acculent le pouvoir Centrafricain.
En facilitant l’évasion de Parfait Simb, le pouvoir centrafricain ignore que par son acte, il créera une brouille diplomatique qui n’a pas sa raison d’être avec le Cameroun voisin, qui d’ailleurs ravitaille le pays en produits de première nécessité.
L’el dorado des faussaires Camerounais en Centrafrique, témoigne bien de l’affairisme politique érigé en mode de gouvernance par le pouvoir de Touadera.
Des Conseillers du Président qui marchandent les Rendez vous entre le Chef d’État et les investisseurs ; des ministres qui ont chacun leurs “investisseurs étrangers” au grand dam des caisses publiques, voilà la pratique désolante et indigne d’une République que nous offre depuis six années le pouvoir du 30 Mars.
Triste surtout que cette place de choix accordée aux escrocs internationaux témoigne surtout du peu de considération que le dirigeant Centrafricain prête à ses propres compatriotes. Paraît-il qu’il vaut mieux faire confiance à un mafieux Camerounais qu’à un honnête citoyen Centrafricain.
Même si on reprocherait à Rémy Ngono sa virulence, on ne démentirait en aucun cas le flirt assumé des actuels dirigeants Centrafricains avec les grands mafieux, activement recherchés par la justice internationale.
Et les lois nationales dans tout ça ?
Au regard de l’évidence des relations troubles entre le Chef d’État centrafricain et les mafieux de tous bords, il n’y a pas de mots souples que d’évoquer, ici, un acte de haute trahison. Et en la matière, quiconque se plaignait auprès de la justice, devait logiquement obtenir la destitution du Président Touadera devant la Haute Cour de Justice. Mais est-ce que nos juges sont encore assez courageux pour dire le droit là où la raison du plus fort est toujours la meilleure ?
Les régimes passent, mais le Peuple demeure. Tôt ou tard, l’on se souviendra qu’à une certaine époque, l’honneur du Peuple que nous sommes, a été donné aux chiens ; comme pour paraphraser le compatriote Guy José Kossa. Le dirigeant Centrafricain l’ecouterait-il de la bonne oreille ?
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