CENTRAFRIQUE: ROJET SOUS REGIONAL D’ELABORATION ET DE REVISION DES POLITIQUES NATIONALES DE SECURITE

Publié le 19 février 2016 , 8:03
Mis à jour le: 19 février 2016 8:07 am

(Corbeau News Centrafrique)

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PROJET SOUS REGIONAL D’ELABORATION ET DE REVISION

DES POLITIQUES NATIONALES DE SECURITE

ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE

Bangui, (F.A.O)19-02-2016

L’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentaire (FAO) en partenariat avec le gouvernement centrafricain lance le projet sous régionale d’élaboration et de révision des politiques nationales de sécurité alimentaire et nutritionnelle en République centrafricaine. Lancé le 12 février 2016 au siège de la FAO à Bangui, ce projet vise améliorer durablement la situation alimentaire et nutritionnelle en Afrique centrale, grâce à la mise en œuvre de politiques cohérentes et des initiatives mieux coordonnées.

C’est à travers un atelier que ce projet a été officiellement lancé en présence d’environ trente personnes dont les représentants des ministères en charge du développement du monde rural, de la santé, du plan, de l’élevage, du commerce et des affaires étrangères, du PAM, l’UNICEF, OMS, l’Université de Bangui, l’Association des consommateurs centrafricains, du CIONG-CA, des coordonnateurs et référents techniques des projets FAO. L’objectif du projet est d’informer et sensibiliser les parties prenantes sur l’importance et les enjeux que comporte ledit projet dans la politique nutritionnelle et surtout leur implication dans la mise en œuvre des activités. C’est aussi de valider la feuille de route pour servir de chronogramme de travail dans la mise en œuvre harmonieuse des activités. Il s’agit enfin, de favoriser le processus d’accompagnement de révision des politiques, programmes et plans en matière de nutrition et leur adoption par les autorités du gouvernement.

Pour la mise en œuvre de ce projet au regard du caractère multisectoriel de lutte contre la faim et la malnutrition, les acteurs impliqués sont notamment le ministère du développement du monde rural, ministère de l’élevage, le ministère de la santé et de la population, le ministère du plan, de l’économie et de la coopération, le ministère du commerce de l’industrie et des petites et moyennes entreprises et le ministère des affaires sociales. C’est toute une plateforme des partenaires techniques et financiers et du secteur privé mise en place qui les implique dans la révision de ces documents de politiques de nutrition en République centrafricaine.

Globalement, la réduction de la faim et de la malnutrition de la population mondiale s’est sensiblement améliorée depuis la conférence internationale sur la nutrition (CIN) de 1992. Cependant, le recul de la faim et la dénutrition a été inégale et intolérablement lent. Aujourd’hui, l’enjeu fondamental consiste à améliorer durablement la nutrition grâce à la mise en œuvre de politiques cohérentes et des initiatives mieux coordonnées dans tous les secteurs concernés.

En République Centrafricaine, la malnutrition aigüe globale est un problème récurent depuis plusieurs années et la crise actuelle que traverse le pays a fortement aggravé la situation nutritionnelle des groupes vulnérables qui avait déjà atteint des seuils d’alerte en 2012. En effet, selon les résultats de l’enquête SMART en 2014, la prévalence nationale de la malnutrition aigüe globale chez les enfants de moins de 5 ans est de 6,6% dépassant le seuil d’urgence de 40% et celle de l’indice pondérale est de l’ordre de 20,2% se situe dans le seuil d’alerte de 20,29%. La situation est plus alarmante dans toutes les préfectures dépassant le seuil d’alerte de 5%, à l’exception de la Mambéré-Kadei tandis que le Vakaga présente le taux de MAG le plus élevé de 8,9%.

Cet état de fait est non seulement du aux conflits civilo-politiques et à l’insécurité qui sévissent dans le pays mais aussi à un manque ou à l’insuffisance de la mise en œuvre des politiques multisectorielles de réduction de la faim et de la malnutrition. Comme l’a souligné le représentant de la FAO en Centrafrique Jean Alexandre Scagla en ces termes « En Afrique centrale, il y a un manque d’uniformité entre les pays concernant le projet d’élaboration et de révision des politiques nationales de sécurité alimentaire et nutritionnelle ».

Bangui, Eric NGABA Pour CNC

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