quand Wagner transforme ses hélicoptères en taxis du pillage à Bozoum
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
C’est une histoire qui fait froid dans le dos. À Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Pendé, deux gros hélicoptères des mercenaires russes du groupe Wagner se posent depuis une semaine sur l’aérodrome. Au début, les habitants pensaient à une protection renforcée. La réalité est tout autre : ces machines volantes sont devenues les complices d’un vaste système de vol organisé.
Le grand dépouillement
Dans chaque village autour de Bozoum, que ça soit sur l’axe de Paoua, de Bocaranga ou de Bossemptélé, c’est la même histoire qui revient. Des hommes blancs cagoulés débarquent, les armes à la main. Ils prennent tout. Si quelqu’un passe à moto, ils le tue et récupèrent sa moto. Quand ils tombent sur des éleveurs, ils n’hésitent pas à les tuer tous pour récupérer leurs bêtes. Rien ne leur échappe : motos, bétail, même les chaises en plastique y passent.
Le grand bluffs
Les mercenaires russes du groupe Wagner racontent à qui veut l’entendre que ces hélicoptères sont positionnés ici à Bozoum pour intervenir vite en cas de problème, notamment près des chantiers miniers, où les groupes armés sont présents, mais également à Bocaranga ou Markounda. Mais les habitants ne sont pas dupes. Un commerçant de la ville nous a tout raconté : “Ces hélicoptères, c’est leurs camions volants. Ils y mettent tout ce qu’ils nous volent. Les bêtes – mortes ou vivantes -, les motos, tout ce qu’ils trouvent dans nos maisons. Et hop, direction Bangui ou ailleurs“.
La peur au ventre
Les gens de Bozoum n’en peuvent plus. Ils ne comprennent pas pourquoi on les laisse faire. Un villageois nous a dit : “On ne sait même plus pourquoi Touadéra a fait venir ces gens-là. Ils nous tuent, ils nous volent, et lui, il les protège. Ça n’a aucun sens“.
Tout disparait
Chaque jour qui passe, c’est un nouveau coup dur pour l’économie locale. Les commerçants perdent leurs marchandises, les éleveurs leurs troupeaux, les familles leurs biens. Les gens ont peur de circuler avec leurs produits, peur de travailler, peur de vivre normalement.
À Bozoum, les hélicoptères ne font plus rêver personne. Au contraire, leur bruit dans le ciel est devenu le signal qu’il faut se cacher. Les autorités regardent ailleurs pendant que la ville se vide de sa substance. Et pendant ce temps-là, les vols continuent, méthodiques, organisés, comme une machine bien huilée qui broie tout sur son passage.
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