Centrafrique : Quand un article du magazine Jeune Afrique a failli capoter la table ronde de Bruxelles du 17 novembre dernier.
Bangui, le 22 décembre 2016. 12:34′.
Par : Gisèle MOLOMA.
Publié le 14 novembre dernier par le Magazine panafricain Jeune Afrique et intitulé ” Conférence des Bailleurs, des perfusions à fonds perdus pour la Centrafrique”, cet article numérique relayé le lendemain par Corbeau News Centrafrique a failli, selon nos informations, rendre les négociations difficiles pour la délégation centrafricaine à Bruxelles. C’est grâce à la réponse intelligente d’une personnalité politique influente de la Centrafrique faisant partie de la délégation aux inquiétudes des donateurs présents ce jour que les choses s’étaient rentrées dans l’ordre. Ainsi, on se demande si vraiment peut-on se fier à un article de presse au détriment de la vie des millions de personnes ?
Tout comme à la bourse ou un inattendu du marché peut chuter les valeurs, les négociations avec les bailleurs de fonds ou investisseurs ne doivent pas, elles aussi, faire la route avec des mauvaises nouvelles comme l’insécurité, la fraude ou la corruption qui peuvent impacter sur le résultat escompté. Nos confrères de l’hebdomadaire Jeune Afrique, qui connaissaient la sensibilité, avaient publié la veille des travaux en coulisse, un article remettant en cause l’incapacité du nouveau régime à ramener la paix dans le pays.
Cet article, qui a l’air banal, simple comme tout autre article de presse, avait été interprété diversement par les potentiels donateurs de Centrafrique.
Dans cet article de nos confères de Jeune Afrique, il était question de l’environnement économique et sécuritaire du pays dans lequel l’auteur avait tenté, malgré lui, de retracer les forces et faiblesses du pouvoir du président Faustin archange TOUADÉRA tout en expliquant, avec une simplicité sous accusation de corruption voilée, comment les différentes tables rondes des donateurs dans le passé consacrées exclusivement sur la situation en République Centrafricaine, n’arrivaient pas à résoudre les problèmes centrafricains.
Après avoir lu l’article, la quasi-totalité des bailleurs auraient émis un sérieux doute sur le pouvoir du président Faustin Archange TOUADÉRA et les garantis offerts par ce dernier aux donateurs surtout sur les réformes envisagées et le profil du prochain gestionnaire.
Après des tracasseries en coulisse les 15 et 16 novembre avant l’ouverture officielle le 17 novembre dernier, un homme politique et proche allié du président TOUADÉRA avait réussi à contenir les inquiétudes visibles de ces bailleurs.
Grâce à cette union sans opposition aucune autour du président, la délégation a eu à mobiliser plus de 2,2 milliards de dollars en promesse de financement à la Centrafrique. La balle est désormais dans les mains du gardien du Temple, le président Faustin Archange TOUADÉRA. Pour ne pas écoper un carton, il a intérêt à la tirer ses coéquipiers de Bruxelles afin de relancer le jeu tant attendu.
Les roublardises, les mauvais jeux ne seront tolérés et par les donateurs et par ses compatriotes qui l’attentent, pieds fermes, pour siffler la fin du jeu.
Organisée le 17 novembre 2016 à Bruxelles en Belgique, la conférence des bailleurs de fonds consacrée à la situation de la République Centrafricaine avait permis de lever 2,2 milliard de promesse pour le relèvement du pays durant les trois prochaines années (2017-2020). La seule question désormais est de savoir si le pays va-t-il se relever avec ce financement ? Rien n’est garanti surtout que le Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI « sortant » frotte ses mains et rentre en résistance avec son ami TOUADÉRA.
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