Centrafrique : Quand les charognards précipitent la fin du régime Touadéra
Bangui, le 29/05/2017
Par : Bertrand YEKOUA CNC,
Dans une déclaration rendue publique il y a peu, l’un des multiples responsables des comités de soutien du président TOUADERA, le chien enragé Didacien KOSSIMATCHI, a accusé le président de l’URCA (Union Pour le renouveau Centrafricain), l’opposant et député à l’Assemblée nationale, Anicet Georges DOLOGUELE de fomenter un coup d’état contre le pouvoir en place. Cette situation appelle de notre part une réflexion sans passion afin de comprendre les tenants et les aboutissants d’une telle démarche. Qui est derrière cette cabale politique ? Pour quelles raisons le camp du président Touadéra s’agite-t-il ainsi ces derniers temps au point de voir des ennemis partout ?
En effet, dans une rencontre avec la presse soutenue financièrement et politiquement par le président Touadéra lui-même et le premier ministre Mathieu Simplice SARANDJI, le Directeur des examens et concours professionnels et universitaires (DECUP), Didacien Kossimatchi n’y est pas allé de main morte pour accuser le chef de file de l’opposition démocratique centrafricaine et président de l’URCA Anicet Georges Dologuélé. Décidément, le ridicule ne tue et ne tuera plus le centrafricain. Il n’y a qu’en RCA où des piètres personnes, parce que bénéficiant des faveurs d’un pouvoir politique établi, peuvent se prévaloir de n’importe quoi jusqu’à s’arroger des droits et privilèges qui ne sont guère de leur compétence. En réalité, le procureur de la République devrait purement et simplement arrêter monsieur Didacien pour trouble à l’ordre public, diffamation d’une personnalité et injures publiques.
Quand Didacien parle de coup d’Etat dans ses élucubrations, il y a lieu de se demander avec qui Dologuélé va organiser ce coup d’Etat ? Sur qui Dologuélé va s’appuyer pour mener son coup d’état ? Puisque d’ordinaire, un coup d’état est toujours organisé avec l’appui voir la contribution d’une armée. Or en RCA, l’Armée n’existe plus depuis 2013. Et tous les centrafricains aux esprits éveillés et renseignés savent que ces mêmes Didacien, hier troubadours du KNK, avaient déjà décimé et mis en lambeaux l’armée nationale centrafricaine pour préparer l’arriver au pouvoir de la Séléka.
En accusant Dologuélé de coup d’état, et pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas encore l’homme, il sied de mentionner que le pauvre hère didacien n’est pas à sa première bassesse. Traitre de haute poigne, c’est un transhument politique qui a roulé sa bosse dans tous les partis politique de la RCA, à la recherche, à coup sûr, d’un poste juteux de Directeur général, Ministre ou autres encore… Mais hélas, comme il n’en a ni la compétence, ni l’envergure, il verse souvent dans ces jeux de calomnie pour plaire au pouvoir en place afin de trouver un morceau de pain. N’est- ce pas ce Didacien qui, en 2006, pendant qu’il était encore Président de la jeunesse du KNK, avait organisé un raquettage de grande envergure pour collecter indûment de l’argent pendant les obsèques de feu le secrétaire général de la présidence à l’époque Charles Hervé WENEZOUI ?
Pour la petite histoire, Didacien fait partie de ceux qui ont terni l’image du régime Bozizé par la pratique funeste de fiches mensongères. Et la suite, vous la connaissez…le régime de bozizé est tombé comme un fruit mûr sans la moindre résistance, comme si ce dernier n’était pas un militaire et encore !oins, un officier général de l’Armée qui a eu en son temps le privilège légendaire d’être pendant longtemps un des tout -proches de l’empereur BOKASSA, l’inoubliable et l’intrépide.
S’il y a eu trop de cas de tueries sous le régime Bozizé dont Charles Massi et autres, c’est par la manoeuvre de Didacien et sa clique, spécialisés à l’époque dans dans la rédaction des fiches mensongères. Et voilà qu’on reprend les mêmes et on recommence ! Même à l’Université, ce pauvre de Didacien a été renvoyé pour fausseté car ayant triché en année de licence en histoire. Il aura fallu l’avènement du régime KNK pour voir ce tricheur revenir à l’Université pour reprendre les études non pas en année de licence là où il avait mordu la poussière mais directement, à saute-mouton, en année de maitrise qu’il ne finira pas une fois de plus. Aujourd’hui, grâce à ses accointances du temps du KNK, monsieur brandit un Master en histoire. Diantre, ou a-t-il eu ce master ? Avec quelle mention ? Qui a été son directeur de recherche ? Voilà l’homme. Un maléfique tout fait, voleur, un prostitué politique sans compétence, ivrogne chronique, un saprophyte qui vit grâce à la trahison et aux coups bas. On ne le dira jamais assez, Touadéra est très mal entouré. Les mêmes personnes qui ont crucifié le KNK se retrouvent toutes aujourd’hui greffées autour de Touadéra au Palais, qui comme conseiller, qui comme ministre, qui encore comme membre des multiples et nauséabonds comités de soutien à l’exemple du pitoyable Kossimatchi et autres truand.
Quant au truand récidiviste et prisonnier en cavale Joachim KOKATE, on peut facilement se demander quelle est la personnalité politique qui exploite à ce point son culot pour s’attaquer de manière aussi basse à une personnalité du calibre de Dologuélé ? Dans ce dossier, qui a commis un forfait ? Gare au voleur qui crie au voleur ! Grand traitre, l’on se souviendra que c’est KOKATE qui, bombardé à l’époque Coordonnateur de la rébellion de CPJP d’Abdoulaye Hussein, avait usé de mêmes pratiques comme il en a la dextérité, pour vendre les secrets de la CPJP à Bozizé.
Et pour le récompenser, le président Bozizé avait fait de ce bras cassé sans niveau intellectuel requis et radié des effectifs des FACAS pour insuffisance de résultats et malhonnêteté chronique, le ministre des PME-PMI et du guichet Unique. Il suffit simplement de revisiter les agissements de KOKATE depuis 20 ans pour se rendre à l’évidence que ce Monsieur un véritable danger pour la société. Car enregistrer à son insu un personnage politique du calibre de DOLOGUELE, de surcroit chef de file de l’opposition, relève de pratiques basses, dignes de l’époque de la GESTAPO hitlérienne.
KOKATE est un « agent secret » de pacotille, qui a trahi tous ses maîtres tout le long de sa « carrière » de truand compulsif. Mutin professionnel, il a contribué à sa manière à déstabiliser tous les régimes qui se sont succédé en RCA depuis PATASSE jusqu’à Bozizé. Kokaté est une chauve-souris qui agit en fonction de ses intérêts machiavéliques. Même là où il est maintenant à la Primature comme conseiller, il doit certainement être déjà en train d’espionner le chef du gouvernement Mathieu Simplice Sarandji.
Ce soi-disant officier de l’Armée centrafricaine renvoyé à l’époque de l’EMET (Ecole Militaire des Enfants de Troupe) pour idiotie et médiocrité n’en n’est pas à son premier stratagème. Voyons le passé de Dologuélé et celui de KOKATE. Qui est réellement rebelle ? Le régime Touadéra, on ne le dira jamais assez, fait la promotion de la médiocrité comme ce fut le cas du régime Bozizé dont Touadéra était d’ailleurs un artisan incontesté. Par ces pratiques d’un autre âge qui recommencent, les mêmes vautours d’hier sont entrain de conduire inéluctablement le pouvoir de Touadéra vers sa fin.
Franchement, le régime de Touadéra passe déjà pour le pire qu’aura connu la RCA. Des indicateurs probants le prouvent. Détournements des fonds publics, clanisme et tribalisme comme modes de gouvernance, pratiques de fiches et d’écoute secrète des opposants et leaders d’opinion. En un an de gestion du pouvoir, le système Touadéra ressemble typiquement à une mauvaise caricature de l’Italie Mussolinienne ou de l’Allemagne nazie. Plus que par le passé, le tribalisme et le clientélisme sont érigés en véritable mode de gouvernance. Tous les postes juteux et stratégiques sont occupés par les parents ou amis soit du président, soit du premier ministre : Impôts, douanes, trésor public etc. Et face à tout cela, le peuple meurt tous les jours. Des femmes sont violées, massacrées, les enfants sont abandonnés à leur triste sort puisque n’allant plus à l’école ? Dans certaines villes, les hôpitaux sont inexistants. Le mensonge au peuple, un culte de la personnalité exercé de manière maladive, la gabegie et l’incompétence seront la cause de la descente aux enfers du régime tribaliste de Touadéra. Autour de ce président, ne gravitent que des prisonniers en cavale, potentiels clients de la maison d’Arrêt de Ngaragba ou des tribunaux internationaux puisque ce sont des criminels de tous ordres à l’exemple de : Didacien Kossimatchi, Rigobert Vondo,Fidèle Gouandjika, Joachim Kokaté, Sany Yalo, Charles Paul Lemassé Mandja, Frédéric INAMO, Emile gros-Raymond Nakombo le maire de Bangui etc.
Touadera qui, lors de son investiture au stade 20.000 places à Bangui devant un parterre des personnalités de tous ordres et chefs d’Etat africains avait crié à hue et à dia que les mauvaises pratiques du passé étaient terminées, ce même Touadera se rebiffe aujourd’hui à 180° pour encourager le culte de personnalité et la floraison anarchique des comités de soutien qui jonchent le pays , du moins la capitale Bangui qu’il gouverne avec beaucoup de difficultés, soit dit en passant.
On observe avec attention comment Touadera est en train d’accumuler voire dépasser les mêmes erreurs du passé qui avaient emporté son parrain politique Bozizé et lui-même et le KNK le 24 mars 2013. La meilleure chose qui reste maintenant à faire pour Touadéra est de se choisir dès à présent un pays d’asile car à l’allure où vont les choses, il sera un peu difficile à ce pouvoir tribaliste de se ressaisir surtout que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Etant donné que les mêmes artisans du malheur de Bozizé et le KNK rodent encore et toujours autour de Touadéra.