Bangui (République centrafricaine) – Depuis l’ultimatum de 7 jours lancé par le Groupe de Travail de la Société Civile sur la crise centrafricaine (GTSC) au gouvernement pour la libération des trois agents des travaux publics retenus en otage depuis le 11 novembre 2022 par les rebelles dans le Nord-est de la République centrafricaine, le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène, qui est aussi proche parent des ravisseurs, se sent péniblement coupable. Il a annoncé à sa famille sa possible arrestation à Bangui. Un bluff ou une réalité?
Rédigé par Moïse Banafio
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 12 décembre 2022
Quand le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène parle de sa possible arrestation
Ancien directeur de cabinet de l’ancien Président de transition Michel Djotodia, monsieur Arnaud Djoubaye Abazène a été nommé successivement ministre par le Président de la République Faustin Archange Touadera grâce à son cousin Michel Djotodia, un soutien indéfectible de Touadera. Mais depuis près d’un mois, avec l’apparition des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans la Vakaga, sa situation se complique de jour en jour, selon son propre terme. Mais la prise d’otage des trois agents des travaux publics, dont l’un travaille au ministère de l’équipement, et les deux autres au Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets (UNOPS), fragilise d’avantage ses relations avec le chef de l’État. Pour lui, le Président de la République et son premier ministre sont vraiment convaincus de son implication dans cette prise d’otage.
Ainsi, il n’a cessé de mettre la pression sur sa famille à Tiringoulou concernant sa situation au gouvernement pour que les trois otages soient libérés avant fin décembre. Toute sa famille est désormais très convaincue par le propos du ministre.
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Une date est fixée aux ravisseurs
Selon le ministre, entre le 10 et le 15 décembre prochain, les otages doivent être libérés pour qu’il rentre à Bangui avec eux ensemble après la célébration en différé du 64e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine à Birao cette semaine.
Selon les rumeurs qui circulent dans la localité, le chef d’état-major du PRNC, l’autoproclamé Mouhamed Ali alias B-13, présumé auteur de la prise d’otage à Tiringoulou, serait aussi favorable pour la libération des rebelles. Mais la majorité de ses collègues rebelles ne sont pas de cet avis. Ils lui ont persuadé de ne pas céder au chantage du ministre Arnaud Djoubaye Abazène.
Affaire à suivre…
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