Centrafrique : Nomination aux cabinets ministériels et aux postes de responsabilités, le gros désordre du tandem TOUADÉRA-SARANDJI.
Bangui, le 7 décembre 2016. 12:51′.
Par: Gisèle MOLOMA.
Si dans un pays normal les gens marchent avec leurs pieds, ici chez nous en Centrafrique, c’est tout à fait le contraire. Le Président Faustin Archange TOUADÉRA, dans ses nombreux discours à la Nation, avait prôné la rupture comme le fil conducteur de sa politique à la tête de son pays. Les centrafricains, quant à eux, viennent de découvrir avec étonnement le visage caché de la politique de leur Président surnommé la Tortue. Avec son Premier Ministre, ils ont ramené le pays à 13 ans exactement en arrière, c’est à dire au temps de son Patron Parrain Bozizé et avec le copié-collé de sa politique. Les dernières nominations dans les différents cabinets ministériels constituent un des exemples parmi tant d’autres et montrent ainsi le vrai visage de TOUADÉRA et de son Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI.
Dans les derniers vagues des décrets co-signés par le président Faustin Archange TOUADÉRA son Premier Ministre et les Ministres portant nomination de certains cadres et agents de l’Etat dans les différents cabinets ministériels et à des postes de responsabilités, force est de constater que près de 35% ne sont pas des cadres et agents de l’Etat juridiquement parlant c’est à dire en activité mais plutôt des anciens agents de l’Etat c’est à dire des fonctionnaires en retraite depuis plusieurs années et anciens commerçants.
Selon nos observations, 20% de ces anciens agents sont tous devenus des majeurs incapables et ont, intellectuellement, tout désappris en raison de différents maladies qui les rangent et environ 15% manquaient cruellement d’expérience ou de diplômes valables pour des postes pour lesquels ils sont nommés. Ils sont rappelés pour resservir l’Etat sous le parfum familial ou amical.
Cette méthode de rappel en vie a été largement utilisé par l’ancien président François Bozizé ou des morts et des prisonniers en casiers judiciaires bulletins 2 et 3 remplis ont été nommés. Elle offrait, sous le règne de BOZIZE, des moyens de relèvement et vies meilleures aux parents, amis et connaissance boziziste et des Ministres en fonction. Elle vient de faire son grand retour avec l’arrivée du Professeur Faustin Archange TOUADÉRA au pouvoir. Pour en bénéficier, selon certains proches parents qui exploitent les CV, il suffit de poster dans le CV, un mot qui flatte à l’ un des critères suivants : Appartenance clanique ou ethnique; partisane et réseautique mafieux. Finalement où est la rupture promise ?
Pour des nombreux Centrafricains, le Président Faustin Archange TOUADÉRA n’est autre que son ancien patron François BOZIZE. Il a appris sous son règne la roublardise qui lui permet à ce jour de pétrir ses alliés dans une tasse à café sans leur faire du mal et les faire cuire au besoin s’ils ne se rendent pas compte. Même certains de ses homologues étrangers, le président Faustin tente. La rupture promise, n’est qu’une farce. Le népotisme, le clientélisme, le clanisme, le réseautage. Ce sont ses critères. Le pire s’annonce.
Arrivé au pouvoir il y’a près de 8 mois, le président Faustin Archange TOUADÉRA n’aurait pas manqué de dire à ses entourages qu’il aurait pris un an plein pour apprendre et étudier cas par cas avant de commencer son vrai boulot. Entre temps, le pays s’enfonce davantage, les Centrafricains meurent sous les coups de fusils des groupes armés. À ce titre, peut-on dire qu’avec l’état actuel du pays, l’élection d’un Président apprenti à la tête de la Centrafrique est-elle le meilleur choix ?
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