Centrafrique : l’inquiétude à Bouar, les habitants redoutent une explosion volcanique au plein centre administratif.
Bangui, le 4 févr. 2017, 8 : 31′.
Par : Gisèle MOLOMA.
Depuis plusieurs semaines, les habitants de la ville de Bouar, située à environ 400 kilomètres au nord-ouest de Bangui dans la Préfecture de la Nana-Mambéré, s’inquiètent d’un phénomène bizarre et inexpliqué qui se produit chaque soir dans leur ville. Les roches, situées au camp De-Roux au plein Centre Administratif de Bouar, se mettent soudainement chaque 18h à faire des mouvements sonores bizarres que beaucoup considèrent comme le gémissement volcanique. Vrai ou faux ?
Si depuis le début de ce phénomène chacun tente à sa manière d’interpréter cette histoire, aucune expertise scientifique réelle par contre n’a été effectuée par le Gouvernement centrafricain pour déterminer la vraie cause de ce phénomène. En absence d’une réponse scientifique, des interprétations se multiplient dans les quartiers.
Pour les uns, c’est la roche qui donne naissance aux diamants, Or et Argent. Et donc, c’est peut-être leur période d’accouplement qu’elles se mettent à gémir. Par contre pour les autres, c’est le volcan qui se forme sous cette roche parlante. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres langues tentent de rapprocher le phénomène à des histoires mystiques.
Or, face à des situations pareilles, le Gouvernement devrait prendre sa responsabilité pour donner une réponse claire aux inquiétudes de cette population de Bouar. Et si jamais c’est le volcan qui se forme sous les pieds des habitants de cette ville, de quelle manière le Gouvernement réagira-t-il si celui-ci faisait des énormes dégâts en d’une explosion ? Cela fait déjà un mois que des alertes ont été émises au Gouvernement sur cette situation de cette roche parlante en pleine ville de Bouar. Malheureusement jusqu’à ce jour, il n’y’a aucune réponse du concerné sur ce point.
Rappelons que le site abrite à moins de 200 mètres de la roche parlante une école préfectorale, un collège, le Tribunal de Grande Instance, l’Inspection académique…
Une situation beaucoup plus préoccupante que certains parents d’élèves, y compris les fonctionnaires travaillant dans la zone, s’inquiètent du jour en jour.
Déclenché vers la fin novembre 2016, le mouvement de la roche qui se trouve au Camp de Roux de Bouar avait créé un important déplacement des habitants de ce centre administratif à son début. Jusqu’alors, certains y pensent encore à emboîter les pas des premiers déplacés. Petit à petit, toute la zone sera.
Et les activités scolaires et administratives risqueraient d’être paralysées complètement. La faute à qui ? Probablement au Gouvernement qui est resté muet en attendant les dégâts.
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