Bangui, 21 mars. 23 (CNC) — Le gouvernement centrafricain réprime la société civile, les médias et les partis politiques d’opposition alors que des élections locales et nationales sont prévues plus tard en 2023, mettant en danger les droits humains et la liberté d’expression dans le pays, selon un rapport de Human Rights Watch.
Rédigé par Alain Nzilo
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le mercredi 5 avril 2023
Les droits humains menacés en RCA avant les élections de 2023
Les pressions exercées sur la société civile, les journalistes et les partis politiques d’opposition en République centrafricaine à l’approche des élections locales et nationales prévues plus tard en 2023 mettent en danger les droits humains et la liberté d’expression dans le pays, avertit un rapport de Human Rights Watch.
Les institutions gouvernementales, y compris la police, ont menacé des activistes de la société civile, les accusant de collaborer avec les groupes armés, et ont empêché des partis d’opposition d’organiser des manifestations politiques. Le gouvernement doit mettre fin à ces violations et renforcer les entités gouvernementales – notamment en garantissant l’indépendance de la justice – pour s’assurer que les responsables qui attaquent les détracteurs du gouvernement soient amenés à rendre des comptes.
Les pressions exercées et les menaces proférées à l’encontre d’opposants politiques et de membres de la société civile surviennent alors que les élections législatives, initialement prévues pour septembre 2022, doivent se tenir en juillet 2023. Le gouvernement et ses alliés du parti au pouvoir, le Mouvement Cœurs Unis (MCU), font aussi pression pour la tenue d’un référendum afin d’amender la constitution, et de permettre au président Touadéra de briguer un troisième mandat en 2025.
Alors que le débat sur le référendum constitutionnel s’intensifie, le gouvernement a empêché les partis d’opposition de manifester publiquement leur hostilité au changement proposé, tout en autorisant les partisans du camp pro-référendum à organiser des rassemblements, parfois sous protection policière. Il s’agit-là d’une violation du droit de manifester pacifiquement, qui est protégé à la fois par la Constitution centrafricaine et par le droit international.
Les journalistes exercent sous la menace des miliciens
Les journalistes et les activistes ont déclaré qu’ils étaient réticents à critiquer le gouvernement afin d’éviter d’être désignés comme des opposants politiques et menacés. Deux associations pro-MCU qui mobilisent des jeunes, les Requins et Galaxie Nationale, font campagne en faveur du référendum et harcèlent les opposants, aussi bien en ligne que dans les rues.
La situation est préoccupante, car le spectre d’un État à parti unique de facto devrait susciter de graves préoccupations quant aux risques de violations des droits humains et de réduction de l’espace démocratique et de la liberté d’expression. Les diplomates et les organisations régionales doivent plaider en faveur de l’établissement d’institutions fortes pour protéger les droits humains, mais c’est au président du pays qu’incombe la plus grande responsabilité.
Human Rights Watch a appelé le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, à répondre aux critiques et à chercher un moyen de travailler avec eux, plutôt que de les attaquer.
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