samedi, novembre 16, 2024
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Centrafrique : les mercenaires russes sont désormais interdits de posséder un téléphones portables.

Des mercenaires russes dans un pickup de la gendarmerie centrafricaine en patrouille à Bangui. CopyrightDR

 

 

De source fiable, les Russes ne semblent plus vraiment savoir ce qu’ils font au pays de Boganda, et paraissent frappés d’apathie, comme s’ils ne supportaient la chaleur africaine. Ils sont arrivés pleins de certitudes, d’arrogance, mais, comme dit l’adage, « le bossu ne voit jamais sa bosse » et les fils de la Volga ont bien l’air, aujourd’hui, de déchanter.

Les plaintes montent de toute part, depuis plusieurs mois, contre les mercenaires russes, dont on a rappelé, régulièrement les abus répétés contre la population et le manque de professionnalisme pour former nos soldats. On sait que les mercenaires russes ne sont pas, comme les soldats de l’EUTM, de véritables professionnels aguerris et rigoureux. Ils ne fournissent aucune documentation pédagogique qui permettrait aux officiers centrafricains de poursuivre l’instruction dans la durée. Comment s’entraîner, en effet, si l’on ne possède pas les livres et les manuels idoines ? « Seuls les écrits restent et les paroles s’envolent », dit-on, surtout si les mots sont prononcés dans une langue que nulle, ou presque, ne comprend en Centrafrique ! Mais l’instruction, à Bérengo, paraît sans ordre, sans logique comme si elle était improvisée. Où sont les programmes, les emplois du temps, dignes d’une armée digne de ce nom ?

Faut-il enfin rappeler les sévices imposés à nos soldats pour la moindre erreur ? De jeunes soldats jetés dans des fosses ou roués de coups ?Les mercenaires russes finissent eux-mêmes par se lasser de ces sinistres et nonchalantes parodies. Ils s’avachissent dans une tenue débrayée, ne vident même plus les fosses sceptiques, laissant s’exhaler des odeurs putrides qui exaspèrent le voisinage. Ils ne sont plus qu’une poignée, à Bouar, où ils s’ennuient et dressent des chiens pour tuer le temps et se rassurer contre la paisible population centrafricaine dont ils ont une peur bleue. Leurs chefs ont fini par entendre les gémissements de la population et donnent des ordres pour limiter la consommation d’alcool. Ils leur interdisent également de posséder un téléphone portable. Seront-ils écoutés ? La discipline est la force principale des armées, mais pas des mercenaires… La mélancolie et le mal du pays guette ces Russes qui ne savent plus ce qu’ils font dans notre pays et découvre, avec stupeur, que leurs médecins ne leur donnent que des médicaments obsolètes contre le paludisme.

Mais qu’on se rassure, les Russes sont toujours actifs pour envoyer leurs avions reconnaître de nouvelles zones minières, pour accaparer l’or ou les diamants, du côté de Bria ou Ndélé, sous la protection des groupes armés.

Et le Centrafricain lambda se demande encore ce que le pays a gagné de l’arrivée tonitruante en fanfare de ces Russes annoncés comme des sauveurs.

Qui vivra, verra…

 

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