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Centrafrique : Les Députés proches du Président TOUADÉRA exigent la démission de MECKASSOUA.

Centrafrique : Les Députés proches du Président TOUADÉRA exigent la démission de MECKASSOUA.

 MECKASSOUA 2

Bangui, le 1 novembre 2016. 12 : 25’.

Par: Gisèle MOLOMA.

Tandis que la séléka passe en cendre des villages et endeuille des familles dans l’arrière-pays, à Bangui c’est le combat d’intérêt et de repartage des cadeaux qui se poursuit. Le cadeau, l’objet de convoitise, le perchoir de l’Assemblée nationale occupé il y’a de cela 5 mois par l’honorable du 3ème Arrondissement de Bangui. Après le complot visant à déstabiliser le pouvoir de Faustin Archange TOUADERA, c’est au tour désormais de ses députés de  déstabiliser le pouvoir de l’honorable président de l’Assemblée nationale Karim MECKASSOUA. Telle est l’image du climat délétère que l’on observe ces derniers jours dans l’hémicycle de ladite Institution.

La scène s’est déroulée le mercredi 26 Octobre dernier vers l’après-midi ou plusieurs dizaines des députés, acquis aux causes du président Faustin Archange TOUADÉRA considérés être de sa majorité, s’étaient réunis à l’Assemblée nationale afin de trouver une solution, selon propre terme, à la crise qui secoue fortement le pays ces derniers jours. Contre toute attente, cette concertation qui devrait permettre aux uns et aux autres d’harmoniser et de peaufiner leurs éléments de langages en vue de les présenter aux Ministres interpellés, s’est très vite tournée à une séance de règlement de comptes politiques et tribaux entre les communautés parlementaires.

Ces députés qui se disent de la majorité présidentielle de l’Union sacrée et très remontés contre l’attitude des Séléka en province, se sont finalement entendus pour accuser leurs collègues de la confession musulmane d’être de connivence avec les Séléka. Pour eux, l’architecte constitutionnel principal et le meneur de jeu en coulisse derrière cette nébuleuse Séléka serait le président de l’Assemblée Nationale Abdoul Karim MECKASSOUA. Selon eux, ce dernier voudrait à tout prix voir son ex-ami TOUADÉRA quitter le pouvoir pour qu’il le remplace à la tête de la Centrafrique, même provisoirement. Pour conclure, ils s’étaient tous tombés d’accord pour demander ouvertement la démission du président actuel de l’Assemblée nationale l’honorable Abdoul Karim MECKASSOUA.

Une lettre avait été envoyée au président Faustin Archange TOUADERA et au président de l’Assemblée nationale Meckassoua en ce sens dans la foulée pour ouvrir la crise, mode de fonctionnement normale de la Centrafrique.

Selon certains de ces députés, Abdoul Karim MECKASSOUA est un trompeur et à ce titre n’est pas cohérent en lui-même. Ces députés, pressés d’avoir tout en un temps record, une fois de plus, ne pensent qu’à leurs propres intérêts ou à ceux qui peuvent leur donner de l’argent. Ainsi aux promesses des 140 Pick-Up promises, pour la fin de l’année 2016, aux députés.

Pour l’heure, la tension ne cesse de remonter les méninges des députés dit de l’Union sacrée de Faustin Archange TOUADÉRA et ceux du Chemin de l’Espérance de l’honorable Abdoul Karim MECKASSOUA. Les échanges lors des réunions se transforment en disputes infantiles et infamantes. Entre temps, des multiples affrontements, presque réguliers entre les différentes « Communautés armées » sont devenus monnaie courante en province face à un Chef de l’Etat cloitré à Bangui et entre deux avions, fragilisé et impuissant à trouver une solution temporaire à cette situation inquiétante qui fait de plus en plus des nombreuses victimes centrafricaines d’une part et d’autre part, des députés de la Nation, visiblement impuissants aussi, qui se mettent en ordre dispersé afin de s’accuser mutuellement du soutien aux groupes armés. Au milieu et au bout des canons, une population transhumante.

Il y’a lieu de rappelé à nos lecteurs que le président Faustin Archange TOUADÉRA et son président de l’Assemblée Nationale l’honorable Abdoul Karim MECKASSOUA ne seraient plus en bon terme depuis deux mois. Le premier accuse le dernier d’être un agent de renseignement de la séléka au sein de son pouvoir, tandis que le dernier accuse le premier de brader le pays aux intérêts obscurs en signant des conventions à tour de bras aux investisseurs dans le domaine qui relève de l’Assemblée nationale. Ainsi entre les deux, c’est la guerre froide. Le Président de l’Assemblée Nationale va-t-il céder un jour à la pression de ces députés dit de l’Union sacrée? L’avenir proche nous le dira.

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