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Centrafrique : le procès du français Remy Quignolot est reporté d’une semaine

 

Lancé jeudi 10 novembre 2022, le procès a été reporté pour le vendredi 18 novembre prochain.

La justice centrafricaine  a reporté, jeudi, le procès du français Remy Quignolot, accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, du complot, du terrorisme, d’espionnage, d’association de malfaiteurs, de la détention d’armes et munitions de guerre et proxénétisme pour le 18 novembre prochain en raison de l’état de santé de l’accusé qui s’étant progressivement dégradée depuis sa libération provisoire le 28 septembre dernier

Le français Juan Rémy Quignolot, interpellé par la police le 11 mai 2021 pour détention illégale d'armes de guerre. Photo CNC
Le français Juan Rémy Quignolot, interpellé par la police le 11 mai 2021 pour détention illégale d’armes de guerre. Photo CNC

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 14 novembre 2022

 

Le procès du français Remy Quignolot est reporté

 

Le procès du français Remy Quignolot qui devrait se tenir ce jeudi 10 novembre 2022, est reporté pour le 18 novembre prochain en raison de l’état de santé de l’accusé.

Son état avait été constaté dès le 14 octobre par un premier médecin qui avait préconisé une prise en charge rapide et une évacuation sanitaire vers in lieu doté d’instruments permettant une dyalise. Cet avis médical a ensuite été confirmé par deux médecins indépendants, spécialement convoqués à la demande des autorités pour examiner Rémy QUIGNOLOT à deux reprises.

Sur la base de ce diagnostic médical, l’avocat de Monsieur QUIGNOLOT chargé du volet santé dans ce dossier, a ensuite formalisé la demande d’évacuation sanitaire auprès des autorités mais sa requête a été refusée, Monsieur QUIGNOLOT se retrouvant, de ce fait, sans soins.

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Une violation de la Charte Africaine des Droits de l’Homme?

 

Rappelons que la loi universelle, reprise par la Charte Africaine des Droits de l’Homme, reconnaît à chacun “le droit à la santé” (article 16). En raison de ce manque de soins, Monsieur QUIGNOLOT n’avait pas été en état de se déplacer pour assister au tirage au sort des jurés avant la tenue du procès, ce qui a jeté un doute sur le maintien de celui-ci : en effet, l’article 221 alinéa 3 du code de procédure pénale centrafricain indique que l’absence d’un détenu au tirage au sort “annule le procès”, étonnamment, cette disposition légale n’a pas été respectée.

Depuis la date de sa libération sous contrôle judiciaire, et malgré  la dégradation de son état de santé, Rémy QUIGNOLOT a scrupuleusement respecté les conditions qui lui étaient imposées, sans quitter Bangui et se présentant au tribunal chaque semaine pour signer le registre.

Notons au passage que les affirmations farfelues parues dans une “feuille de choux” locale disant qu’il “aurait tenté de regagner la France et aurait été arrêté et remis en prison” ne sont que des mensonges, indignes d’un journaliste dans n’importe quel pays du monde ! Le journaliste est-il là pour raconter des mensonges ou pour informer ses lecteurs de la réalité des faits ? Écrire de pareils articles qui n’ont rien a voir avec la réalité signifie que l’on prend ses lecteurs pour des imbéciles, ce qui est très irrespectueux et absolument honteux !

 

La vérité, rien que la vérité

 

Il faut espérer que la vérité ressortira de ce procès et que la justice sera appliquée pour montrer que la charge d’espionnage n’a été, depuis le début, qu’une fabrication de toutes pièces, montée pour alimenter les tensions entre les gouvernements centrafricain et français, alors que Rémy QUIGNOLOT n’a rien a voir dans ces enjeux politiques, ne s’étant jamais mêlé de politique, se contentant de travailler dans le domaine de la sécurité.

Il y’a lieu de rappeler que monsieur Rémy QUIGNOLOT, citoyen français vivant et travaillant depuis près de 10 ans à Bangui, ex-militaire reconverti dans la sécurité et la protection rapprochée en Centrafrique, a été arrêté le 10 mai 2021 dans une arrestation savamment mise en scène. Des munitions par centaines, quelques tenues militaires de camouflage, des jumelles, deux gilets pare-balles, des lampes torches, quatre chapeaux de brousse, des téléphones et, surtout, quatre armes (un pistolet ­automatique, un fusil de chasse, une carabine et un fusil M16) sont exposés aux photographes pour illustrer ce que l’accusation présente comme un “arsenal impressionnant” destiné à préparer un coup d’État. Ses “outils de travail”, se défend ­Quignolot, qui reconnaît néanmoins détenir illégalement le fusil M16.

À lire aussi : trois cadavres des mercenaires russes ensevelis  dans la forêt proche de Baboua

 

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