Le futur locataire du palais de la Renaissance doit avoir le profil de BOGANDA
Informé sur l’effectif des candidats à la présidentielle de 2015 en Centrafrique qui a connu l’une des graves tragédies de notre siècle, je me suis dit voilà, les centrafricains se réveillent, qu’ils sont vraiment soucieux du non développement de leur pays auquel ils sont eux-mêmes à l’origine, et du chaos total dans lequel le pays est plongé sous les feux des barbares qui sont les séléka et antibalaka, ainsi que certains hommes politiques centrafricains véreux qui nous montré leur visage diabolique. Cet effectif des candidats à la prochaine présidentielle de toutes carrures confondues si pléthorique me fait rêver l’organisation des jeux olympiques très riches en couleurs le plus souvent où tous les regards du monde entier seront braqués sur nous. Certes, ça sera l’année de purification, l’occasion de nous dépoussiérer, de bouster tout mal hors de nos frontières et d’enterrer la hache de guerre. J’y crois bien. A moins que nous préférions rester éternellement dans la performance du mal. Bien entendu, continuer à ramer à l’encontre des idéaux du père fondateur de la République, Barthélemy BOGANDA.
Évidemment, comme toute élection démocratique présidentielle au monde, notre pays la République centrafricaine longtemps opprimé et asphyxié sera sous les projecteurs des médias nationaux et internationaux. Une phase très déterminante pour sauver notre honneur, notre dignité et celle de l’humanité puisqu’une frange de notre population il faut le reconnaître, a dégradé la valeur humaine à travers leurs actes ignobles, sanguinaires et démoniaques, lesquels ne doivent pas faire l’objet d’impunité bien entendu si réellement la justice existe. Ayant bien démarré la poursuite judiciaire contre certains responsables de ces crimes odieux et détournements des fonds publics, l’État doit s’abstenir de la politique de deux poids deux mesures afin de reconquérir sa crédibilité et sa place dans le concert des nations en qualité d’un État de droit, démocratique, digne de ce nom.
Dans ce processus électoral, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) doit prouver aux yeux du monde qu’elle est à la hauteur de sa tâche qui n’est pas, reconnaissons-le, du tout facile pendant cette période de transition. Les membres de l’ANE doivent être des personnalités irréprochables compte tenu de leur intégrité morale, et compétente pour cette lourde tâche. Ils doivent sanctionner et arbitrer cette future course au pouvoir pour le palais de la Renaissance à l’instar d’un arbitre de la finale du mondial de football ayant toutes les qualités requises par excellence. Je l’interpelle déjà, pour ma part en ma qualité de citoyen centrafricain à se prononcer sur l’article 101 du projet de la constitution de la République qui disqualifie les crapules qui s’entêtent.
L’élection du premier noir (Barack OBAMA) à la Maison Blanche était avec brio parce que le candidat lui-même, intellectuel de très haut niveau était conscient des problèmes sociaux et d’injustice à certains niveaux que vivent les communautés américaines depuis le racisme et que le célèbre Pasteur Martin Luther King en a rêvé pour qu’il y ait un terme à ce comportement qui n’honore pas l’humanité. Le combat de Barack OBAMA n’était qu’une continuité de ce rêve qui marque l’humanité toute entière. Sa lutte politique au sein parti démocrate n’était pas aussi différent de celui de Barthélemy BOGANDA. Dans sa famille politique, il a été d’abord très brillant, avec un parcours fabuleux et remarquable, sans se mouiller du sang de ses compatriotes et il s’est abstenu, comme bon citoyen digne de ce nom, des détournements des deniers publics américains. Ce qui a captivé les américains de la communauté blanche et de toutes races vivant aux États-Unis de voter massivement pour Barack OBAMA afin de concrétiser la victoire des démocrates qui briguent un second mandat de son régime. Malgré certaines difficultés rencontrées face aux républicains, le président américain arrive toujours à s’en sortir puisqu’il a l’art de développer une démarche politique conséquente vers ses adversaires et soucieux du bien-être de la population américaine. C’était la démarche de BOGANDA que ses compatriotes ont foulé aux pieds et que le dialogue est inexistant au niveau de la classe politique. L’accès des leaders de l’opposition aux médias publics est quasiment interdit.
Lors de son passage sur son continent d’origine qu’est l’Afrique, dans sa déclaration, le locataire de la Maison Blanche n’a pas mâché les mots pour inciter les africains vers une vraie et bonne démocratie et d’un Etat de droit. A-t-il déclaré à Dakar et à Accra qu’il nous faut des institutions fortes. J’ajoute à sa belle et bonne phrase qu’il nous faut aussi des hommes forts à la tête des institutions mais pas avec un doigt facile sur la gâchette prêt à dégainer contre la population. On ne peut nier que depuis trois décennies presque, nos institutions sont bel et bien abîmées par la corruption dont le taux est plus fort que celui des petites croissances réalisées dans la plupart de nos Etats africains. En Centrafrique, on ne parle plus de la croissance depuis un certain temps mais plutôt de la décroissance chronique. Cette décroissance abusée provient de la mauvaise gestion des affaires publiques dans les domaines politique, économique et culturel. Des indicateurs et des chiffres nous interpellent tous, et particulièrement ceux qui manifestent l’ambition de briguer un mandat à la magistrature suprême de l’Etat centrafricain qui n’existe aujourd’hui que de nom. Il faut relever la dégradation constante des revenus du Trésor public centrafricain depuis le déclenchement de la crise, le taux de mortalité très élevé, la chute vertigineuse des produits agricoles, l’exploitation anarchique des ressources non contrôlée qui promotionne l’enrichissement illicite des dirigeants du pays qui renflouent leurs comptes bancaires à l’étranger, le taux très élevé du chômage dans le pays. L’exode rural et l’enrôlement des personnes âgées désœuvrées et enfants soldats dans les différentes rébellions centrafricaines depuis 2002 sont en somme les résultats de la mal gouvernance.
En effet, les futures assises politiques du mois d’avril 2015 seraient en préambule à la tenue des consultations populaires de juin et juillet prochains. L’occasion pour un tournant déterminant de regarder l’avenir en un candidat visionnaire comme Barthélemy BOGANDA à la présidentielle dont la date est fixée après cette prolongation de la transition et non en pouvoiriste. C’est pour cela hormis les critères d’éligibilité de l’Autorité Nationale des Élections (ANE), nous les observateurs de la vie politique nationale nous avons aussi nos critères pour exhorter les électeurs à faire un bon choix.
On a assez écouté des beaux discours et belles promesses depuis 1960 qui ne sont jamais concrétisées, dans lesquels reviennent souvent « notre cher et beau pays ». A mon avis, c’est le moment d’avoir un « bel homme fort comme BOGANDA », à la tête de notre cher et beau pays. Bel dans la tête, capable de trouver des solutions aux innombrables problèmes des centrafricains, et physiquement élégant sur le plan vestimentaire tout de même comme OBAMA. La démarche, le gestuel, le verbe éloquent et diplomatique pour convaincre les investisseurs étrangers et non moqueur et trompeur afin de venir en masse en République centrafricaine pour investir après cette crise qui a fait fuir les patrons d’entreprise, lesquels ont mis les clés sous paillasson. Le président qui sera élu démocratiquement en Juin ou Juillet 2015 doit être un intellectuel de haut niveau ayant la capacité de trouver des solutions les plus rapides aux problèmes des centrafricains au niveau des secteurs de santé, de l’éducation, de l’agriculture et l’élevage pour assurer l’autosuffisance alimentaire et exporter l’excédent afin de faire entrer des revenus dans les caisses de l’État, trouver des solutions au problème énergétique pour électrifier toutes les seize préfectures de la République Centrafricaine et les alimenter en eau potable, payer les fonctionnaires et agents de l’État à terme échu et non déchu comme ils ont l’habitude de le faire, résorber le chômage pour éviter le soulèvement. Les étudiants qui viennent de terminer leurs études ne doivent pas chômer. A la rigueur, un développeur par excellence pour créer des emplois aux jeunes et améliorer les conditions de vie des centrafricains. A l’exemple de Barthélemy BOGANDA qui avait créé des entreprises comme SOCOLOLE pour donner du travail aux centrafricains. Nul ne dira le contraire. Ne voulant pas voir les centrafricains mourir de famine, le héros national a créé des coopératives pour faire travailler les centrafricains. Car, il est dit que tu gagneras le pain par la sueur de ton front. Ce nouveau locataire du palais de la Renaissance doit avoir non plus les mains mouillées de sang et des biens et fonds de l’État volés.
En effet, pour des candidats qui n’ont pas comme priorité la justice et la diplomatie dans leur programme puisqu’ils sont des corrompus et de bons corrupteurs, je leur demande d’insérer ça maintenant. Le pays est tombé dans un chaos sans précédent à cause de l’inexistence d’une bonne justice. La justice centrafricaine a perdu son indépendance à cause de la corruption et l’exercice de la profession en faveur des régimes quant à ce qui concerne les juges.
Concernant la diplomatie, son élan des années 70 a bel et bien disparu. De nos jours, plusieurs représentations diplomatiques sont fermées sur le continent et dans le monde entier ou presque inexistant. Je citerai l’inexistence de notre ambassade au Sénégal. Les personnels diplomatiques sont des laisser-pour-comptes à l’étranger et tirent le diable par la queue. Certains bâtiments de nos chancelleries tombent en ruine, des drapeaux centrafricains en lambeau perdent leur éclat et l’État ne respecte pas son engagement vis-à-vis des propriétaires des immeubles contractés pour le fonctionnement des ambassades parce que les longs bras ont tout pillé. Les traités internationaux et conventions sont souvent non respectés par l’État centrafricain. Bref, il existe énormément de choses à rétablir et à remettre sur la bonne direction. L’heure est grave et il est temps qu’on arrête de marcher sur la tête.
Pour en finir, les nouveaux candidats n’ont droit à l’erreur. Surtout l’homme qui va arracher la victoire de la présidentielle en fin des élections 2015. En six mois d’exercice de fonction présidentielle, si tous les centrafricains sont d’accord avec moi, et qu’on se lève comme un seul homme pour redresser la barre, monsieur X du palais de la Renaissance sera évalué par la société civile. S’il n’a pas le profil de BOGANDA, ne respectant pas ses idéaux, on le dégage. Car la Centrafrique doit changer et aller de l’avant.