Centrafrique : le défi d’une “armée de garnison”

Publié le 30 septembre 2019 , 3:48
Mis à jour le: 30 septembre 2019 3:48 pm

 

Bangui (CNC) – Alors que la guerre s’éloigne, les formations des FACA s’enchaînent entre les mains d’EUTM et des autres partenaires. Si bien que le centrafricain lambda peut se demander aujourd’hui qu’en est-il de notre armée ? Dans quelle direction va-t-elle ? Et il est intéressant pour les fils et filles de Centrafrique de connaitre les objectifs qui ont été fixés à leur armée pour garantir la paix et la sécurité intérieure. Pour preuve.

 

L’état-major des forces armées suit actuellement la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-2023, qui prévoie de transformer en profondeur notre armée. En effet, cette dernière était jusqu’ici une armée de projection, c’est-à-dire qu’elle avait l’ambition d’intervenir là où cela était nécessaire à partir de ses anciennes bases. Or, le grand défi qu’elle doit réussir aujourd’hui, c’est de devenir “une armée de garnison”. C’est pour cela qu’elle se déploie dans les localités du pays, afin de réaliser un maillage territorial. De la sorte, les forces armées pourront asseoir l’autorité de l’état sur l’ensemble du pays en appui des Forces de Sécurité Intérieure (FSI). Cette organisation offre l’avantage d’un contrôle accru du territoire et une meilleure réactivité en cas d’intervention. De ce fait, l’armée est entièrement dédiée au peuple Centrafricain.

Mais comment réussir ce défi, on peut se demander ? Comment faire pour couvrir un territoire aussi vaste ? L’objectif actuel est de posséder une armée de neuf mille huit cent (9 800) militaires, avec six (6) bataillons de la force terrestre qui seront déployés en province. Chacun de ces bataillons comptera des centaines de combattants aguerris.

Le territoire, lui, est divisé en trois (3) zones de défense : la zone Nord-Ouest englobant Bouar et Bossangoa, la zone Nord-Est avec Bria et Ndélé et la zone Sud-Est avec Bambari et Bangassou. Enfin, Bangui constitue une zone autonome où sont déployées les forces d’appui, le bataillon amphibie et les forces spéciales.

Actuellement, deux cents (200) soldats sont déjà déployés à Bouar. Ils constituent les futurs formateurs et gradés du prochain bataillon qui stationnera à Bouar. Ces troupes, formées par des contingents de l’EUTM présents sur place depuis quelques mois, seront bientôt opérationnelles !

La paix, processus long, semble donc pouvoir s’installer dans notre pays grâce à notre armée ! Certes lentement, mais qui va doucement va sûrement.

 

 

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