Centrafrique: L’Archevêque de Bangui, appelle les centrafricains à faire un choix de vote

Publié le 30 mars 2015 , 11:32
Mis à jour le: 30 mars 2015 11:32 am

Bangui, (Corbeau News Centrafrique), 03-30-2015.

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Centrafrique/Bangui : L’Archevêque de Bangui, appelle les centrafricains à faire un choix de vote

Bangui, (RJDH) 03-30-2015.

 

Bangui, 30 mars 2015(RJDH)—L’archevêque de Bangui , Dieudonné Nzapalainga, appelle  les centrafricains à prendre les armes de paix,  de l’unité, de dignité et du travail. Les choix pendant les élections doit être fait de manière  respectable. Cela pour le développement de la Centrafrique.

Cet appel a été lancé, lors de la célébration  conjointe  de la fête des rameaux, la journée internationale des jeunes et la mort du président fondateur de République Centrafricaine Barthélemy Boganda,   le dimanche 29 mars,  à la Cathédrale Notre Dame de l’immaculée conception  de Bangui.

Prenant comme exemple  Barthelemy  Boganda, le prélat a appelé les centrafricains à préserver leur dignité. « Regardons ce qui c’est passé dans notre pays. On était loin de penser à la dignité de l’homme créé à l’image de Dieu, où on ne doit pas  tuer comme un animal.  On a tué des centrafricains ici comme des  bêtes. Ce n’est pas du tout normal.  Faisons la paix, pour que la RCA retrouve sa liberté et la sécurité », a avancé Dieudonné Nzapalainga.

La journée du dimanche 29 mars est particulière, selon le religieux. «  Car nous célébrons les rameaux, la journée des jeunes et nous commémorons le président fondateur Barthelemy  Boganda. Cet homme visionnaire qui a demandé à ce que les centrafricains soient unis. Beaucoup  n’ont pas compris, ni perçu le sens profond de ce massage. (…).  Est-ce que nous sommes unis dans nos familles, dans nos communautés et dans nos pays. Ce sont des question que nous devons nous poser », a rappelé l’archevêque.

Le religieux a profité de cette occasion, qu’il qualifie d’exceptionnelle  à préparer les centrafricains, pour les prochaines élections. Selon lui, les chrétiens doivent être responsables et ne pas se laisser influencer par des hommes politiques pendant les campagnes électorales. « Les jeunes doivent se mettre au travail et être responsables dans les prises des décisions qui engagent leur avenir », a-t-il insisté.

A la fin de la célébration, les jeunes ont  formuler  des recommandations  à l’endroit des autres jeunes et aux autorités du pays pour la réussite de ces échéances électorales prochaines.

Annette Maélaine Malebingui.

– Imam Kobine Layama rejette les données sur la destruction de 417 mosquées pendant les crises

(RJDH)–En réaction aux données rendues publiques par l’Ambassadrice des États-Unis à l’ONU Samantha Power, indiquant que « sur 436 mosquées que compte le pays, 417 ont été littéralement détruites en deux ans de crise », le président du comité Islamique de Centrafrique, l’Imam Oumar Kobine Layama a rejeté en bloc ces données qui pour lui sont susceptibles d’inciter à la haine, au moment où le pays cherche à sortir de la crise. L’Imam a aussi rappelé la valeur de l’Unité que le président fondateur Barthélémy Boganda a légué au peuple Centrafricain.

Selon l’Imam Oumar Kobine Layama la Centrafrique compte 377 mosquées. « Sur les 377 mosquées, le comité islamique a enregistré 113 détruites dans certaines préfectures où le conflit a été violent. Si nous disons 417 et qu’on va sur le terrain pour vérifier, cela n’est pas réaliste. C’est une manière d’inciter les gens à la haine », a déclaré le président du comité islamique de Centrafrique.

« Dans certaines préfectures dans le sud-ouest, les lieux du culte n’ont pas été touchés, notamment les mosquées. Les zones touchées sont Bangui, les préfectures de la Lobaye, la Sangha-Mbaéré, la Mambéré Kadéï, l’Ouham et l’Ouham-Péndé et une partie de l’Ombella-M’Poko », a spécifié l’Imam Kobine Layama.

Pour le religieux, c’est dans la ville de Bangui que les mosquées ont été beaucoup plus touchées. « A Bangui, nous avons 36 mosquées et il ne reste que 7 mosquées. La majorité des musulmans qui reviennent en ce moment sont tous au KM5 », a noté le président du comité islamique.

Oumar Kobine Layama se dit croire à l’idéologie du président fondateur de la République Centrafricaine. « Je crois toujours que Barthélémy Boganda qui nous a laissé une richesse, une idéologie que les Centrafricains n’ont pas pu exploiter. Personne n’a fait une politique sincère autour de ces idéologies et les devises de ‘l’Unité-Dignité-Travail’. Si nous sommes unis, on ne devrait pas vivre les crises que le pays a connues », a-t-il regretté.

Les violences que le pays a connues ont conduit à la destruction des biens publics et privés, voire les lieux de culte. L’Ambassadrice des États-Unis à l’ONU Samantha Power a publié ces données après une visite du Conseil de sécurité à Bangui.

 

Bangui, RJDH 03-30-2015.

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