La ville de Brazzaville va abriter, sous peu, les assises de la première réunion de concertation entre les forces en présence en RCA. Ainsi, en ont décidé les chefs d’Etat et de gouvernement présents au 23ème sommet de l’Union Africaine qui a eu lieu, les 26 et 27 juin 2014, à Malabo sous le thème : « l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique.»
Dans le souci de créer les meilleures conditions de paix et de sécurité en Centrafrique, les chefs d’Etat et de gouvernement , réunis au 23ème sommet de l’union Africaine de Malabo, ont choisi la ville de Brazzaville pour la tenue, à une date qui reste à fixer, de la première concertation entre les forces en présence en Centrafrique, notamment les Seléka (musulmans) et les Anti Balaka (chrétiens et animistes).
C’est dans cette même perspective qu’en marge des travaux, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac) sur la crise en Centrafrique, ont appelé les Centrafricains à un « dialogue franc et sincère ». Ils ont aussi saisi cette occasion pour inviter la communauté internationale à se joindre à la médiation de la Ceeac afin de dégager des pistes de solution pour une « réconciliation durable ».
En attendant la mise en route effective de la Force africaine en attente(FAA), les Chefs d’Etat et de gouvernement africains ont annoncé au terme de leurs travaux, la création à l’horizon 2015, d’une force de réponse rapide aux crises dans le continent. Cette force appelée « Capacité africaine de riposte immédiate aux crises (CARIC) « mobilisable rapidement » sera basée sur le volontariat. Douze pays dont l’Egypte, l’Afrique, l’Angola, le Tchad et le Congo se sont déjà portés volontaires pour faire partie de la Caric.
Dans ce chapitre, l’Union africaine devrait aussi compter sur l’appui de la France qui, lors du sommet sur la paix et la sécurité en Afrique en décembre dernier à Paris, s’était engagée à soutenir les efforts de l’Union africaine dans la mise en place d’une force africaine. Tout s’engageant en l’appuyant, Paris devrait entre autres, mutualiser les capacités aériennes qui permettront le déploiement de celle-ci.
Dans le communiqué final, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont souligné l’importance de développer les capacités africaines de réaction aux crises. La France s’est engagée à soutenir les efforts de l’Union africaine pour parvenir à une pleine capacité opérationnelle de la Force africaine en attente et de sa Capacité de déploiement rapide à l’horizon 2015, ainsi que la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC), telle que décidée par le Sommet de l’Union africaine en mai 2013.»