Bangui, 21 mars. 23 (CNC) — Depuis quelques années, la République Centrafricaine est confrontée à une crise territoriale qui oppose plusieurs sous-préfectures du pays. La dernière en date concerne le découpage territorial entre la sous-préfecture de Ouanda-Djallé et celle de Ouandja. Ce découpage est à l’origine d’une lettre ouverte de la jeunesse de Ouanda-Djallé adressée au Président de la République et aux autorités législatives, ainsi qu’à la communauté nationale et internationale.
Rédigé par Alain Nzilo
Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le vendredi 21 avril 2023
Un découpage territorial contesté
En juin 2022, la jeunesse de Ouanda-Djallé a manifesté son mécontentement face au nouveau découpage territorial initié par le ministre de l’administration territoriale, Bruno Yapendé. Selon la lettre ouverte, ce découpage a été réalisé de manière biaisée et volontairement occultée, dans le but de résoudre le conflit entre les deux sous-préfectures.
Des biais volontaires
La jeunesse de Ouanda-Djallé accuse les ministres d’origine de la sous-préfecture de Ouandja d’avoir initié le projet grâce à l’utilisation de leur pion, Haroun Djolingar, cartographe qui se trouve en position de force au ministère de l’habitat. Ils ont commencé par l’élaboration de la carte à leur niveau à Bangui, occultant ainsi la population de Ouanda-Djallé pour soumettre à l’Assemblée Nationale. Cette fausse carte avait déjà été rejetée dans les années 90 sous le règne du feu Président Patassé. Puis, Djolingar et ses commanditeurs ont encore présenté cette même carte lors de l’Assemblée Générale de l’Association des Ressortissants de la Vakaga pour le Développement (AREVAD), mais elle a été rejetée par toutes les autres communautés de la Vakaga.
Une démarche de résolution de conflit biaisée
La démarche de résolution de ce conflit de découpage de limite, qui oppose la sous-préfecture de Ouanda-Djallé et celle de Ouandja, aurait dû commencer par le contact entre les deux communautés pour trouver une solution durable. Mais, les ministres de la sous-préfecture de Ouandja ont volontairement occulté la population de Ouanda-Djallé pour soumettre leur projet à l’Assemblée Nationale. La jeunesse de Ouanda-Djallé dénonce ainsi une démarche biaisée, qui ne prend pas en compte la réalité du terrain et qui ne résoudra pas le conflit entre les deux sous-préfectures.
Des conséquences sur le terrain
Ce découpage territorial a des conséquences sur le terrain, notamment pour les administrateurs des sous-préfectures concernées. Le sous-préfet de la Vakaga à Birao a ainsi contesté un document émis par le préfet de la Vakaga en mars 2023, car il ne reflétait pas la réalité du terrain. Il a proposé d’effectuer des missions administratives accompagnées de la MINUSCA plutôt que d’aller faire des rotations de postes entre son collègue et lui. Il a également dénoncé une tentative de piège contre sa personne et a mis en garde contre la menace qui pèse sur sa vie en raison de son engagement pour la paix et la sécurité dans la région.
Pour lui, le découpage territorial dans la Vakaga est biaisé.
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