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Centrafrique : La compagnie camerounaise Camair-Co s’apprête à desservir Bangui

Centrafrique : La compagnie camerounaise Camair-Co s’apprête à desservir Bangui

 

 

 

Bangui, le 25 octobre 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Cinq ans après sa fermeture en République centrafricaine, la compagnie camerounaise Camair-co est en voie de relancer ses vols à destination de ce pays. L’annonce a été faite, lundi 23 octobre, au cours d’un échange entre les opérateurs économiques centrafricains et une délégation de Camair-co conduite par son Directeur général, Ernest Dikoum, à l’hôtel Ledger Plazza, en présence du Ministre Théodore Jousso de l’Aviation civile.

Du slogan ‘’Cameroun d’abord’’ Camair-Co passe à ‘’Cap sur le Régional’’. A en croire le Directeur général de la compagnie camerounaise, une véritable révolution est mise en chantier pour impulser de nouvelles visions et une poussée accélérée à la compagnie.

En République centrafricaine, Camair-Co avait déjà posé les premiers pas en 2012. Sauf que l’aventure n’aurait duré que le temps de feu de paille. Le DG a même rappelé cette période sombre : « Je pense qu’il faut assumer ce qui a été fait de manière boiteuse par le passé. Il fallait reconnaitre que ce qui a été fait en 2012 n’a pas réussi et essayer de discuter avec les gens pour voir avec la nouvelle équipe de ce que nous pouvons mieux faire demain », affirme-t-il avant d’ajouter qu’aujourd’hui, l’engagement est pris, « nous sommes en train de voir les possibilités pour revenir sur Bangui et on voudrait le faire dans les meilleures conditions », a rassuré le DG Dikoum.

Pour justifier cette reprise, le DG a fait savoir qu’« il y a des frères centrafricains qui ont des attentes vis-à-vis de notre compagnie. C’est pourquoi nous sommes là. D’ailleurs, nous avons été bien accueillis ».

Le ministre Théodore Jousso qui a rehaussé de sa présence les échanges avec les opérateurs économiques centrafricains a noté que le retour de Camair-Co en Centrafrique devrait être pris comme « une pierre supplémentaire aux efforts constants du gouvernement centrafricain pour l’amélioration du désenclavement de notre pays ».

C’est dans le même sens qu’intervient Robert Ngoki, Président de la Chambre de commerce qui fait savoir qu’étant un pays enclavé, la RCA va devoir mettre tout en œuvre « pour permettre aux Centrafricains de mieux circuler. Pour cela, la réouverture de la compagnie de Camair-Co est une bonne nouvelle. En plus, l’arrivée de nouvelles compagnies dans notre pays est un signe positif qui peut rassurer le monde entier que la paix est en train de revenir en Centrafrique. J’encourage Camair-Co pour cette reprise ».

Sur les traces de beaucoup de participants aux échanges qui s’intéressent aux coûts exorbitants des billets d’avions à destination de la RCA, Robert Ngoki lance un plaidoyer au DG de Camair-Co : « vous savez, les Centrafricains aimeraient bien voyager, surtout au Cameroun voisin, mais c’est le coût qui pose problème. Nous plaidons pour que le tarif soit revu en baisse. Car, au niveau de la Sous-région, les visa sont supprimés ce qu’il faut saluer, mais il ne reste que le coût du billet d’avion ».

Notons que Camair-Co est effectivement rentrée dans une phase de restructure profonde avec des courageuses et ambitieuses réformes mises en chantier par sa Direction générale. De deux destinations sous-régionales aujourd’hui, notamment Ndjamena et Cotonou, de nouvelles destinations sont prévues à court termes dont la destination Bangui. Alors qu’au plan de la desserte interne au Cameroun, le DG a fait savoir qu’elle est rendue totalement fluide par sa compagnie. Ces réformes ont également visé la restructuration au niveau institutionnel avec une réduction drastique des Directions (5 aujourd’hui au lieu de 11) et les employés dont l’effectif est ramené à 595. Camair-Co dispose à ce jour de 5 flottes opérationnelles.

« Nous allons faire un travail selon les normes de l’industrie, notamment de régularité et de ponctualité et essayer de voir les tarifs qui son à la portée de la bourse locale » promet le DG Dikoum qui rappelle à leur clientèle que cette reprise doit se faire « dans de bonnes conditions et qu’elle soit aussi patient parce que le projet n’est pas encore stable, sachant qu’il y a toujours des aléas et des complications qui peuvent survenir », conclut le DG avant d’annoncer que la destination Centrafrique sera opérationnelle d’ici fin novembre 2017.

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