La communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) a tenu une réunion informelle sur la situation en Centrafrique en marge du sommet de l’Union africaine qui se tient à Malabo (Guinée équatoriale). Le secrétaire général de l’organisation, le Tchadien Ahmad Allam-Mi, en détaille les principales mesures.
Mis à jour à 17 heures 10
Jeune Afrique : Quelles ont été les décisions prises à l’issue de cette réunion ?
Ahmad Allam-Mi : Le secrétariat général de la CEEAC, la médiation congolaise et les autres partenaires doivent s’assurer que la transition dirigée par la présidente Catherine Samba-Panza ne soit pas victime des anti-balaka ou des ex-Séléka. Ensuite, il est urgent d’avoir un dialogue entre toutes les parties pour aboutir à une cessation des hostilités. Enfin, nous avons redonné mission à la Misca de s’opposer et de désarmer les groupes déstabilisateurs.
A-t-on demandé à Catherine Samba-Panza de prendre des orientations particulières l’ouverture du gouvernement aux différentes régions ? ?
Oui, mais elle s’y emploie. Nous avons surtout l’intention d’organiser un forum entre toutes les parties prenantes. Ce sera à ce forum de décider.
La Ceeac demande aux Centrafricains de se réunir pour créer un gouvernement d’union national sacré derrière leur présidente.
Toutefois, nous n’avons rien imposer. Tout a été fait dans le respect de la souveraineté de la Centrafrique. La solution doit être centrafricaine, nous ne venons qu’en soutien.
La RCA a tout de même des comptes à rendre à ses partenaires extérieurs…
Mais nous avons tous des comptes à rendre. La communauté internationale a les mêmes obligations que Madame Samba-Panza et son gouvernement, à savoir ramener la paix. Contrairement à toutes les rumeurs qui ont circulé, le secrétariat général de la Ceeac n’a pas l’intention de remettre en cause la légitimité de Samba-Panza. Elle représente la transition centrafricaine et doit être soutenue jusqu’au bout pour stabiliser le paix.
Va-t-on imposer à Catherine Samba-Panza de nommer deux vice-Premiers ministres ?
C’est une des idées proposées parmi d’autres. Certains disent même qu’il faut un Premier ministre issu de la Séléka. Je ne sais pas si elle va retenir cette idée.
Par: Jeune Afrique