vendredi, novembre 15, 2024
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Centrafrique : J’ai déjà dit, par Robert Enza.

Monsieur Robert ENZA, l’auteur de l’article. Photo de courtoisie.

     

 

Centrafrique : J’ai déjà dit, par Robert Enza.

 

 

«A cause de la faiblesse de l’État et de sa gestion malencontreuse devenue itérative et tournée à fortiori vers des enrichissements  personnels, n’importe qui peut s’offrir le luxe de vouloir gérer le Centrafrique».

 

Quand tout laisse à croire qu’il suffirait à tâtons de partager les portefeuilles d’État aux membres des groupes armés, que l’on pourrait ainsi restaurer au nom d’un équilibre sectaire, la paix entre chrétiens et musulmans, cela relève d’une maïeutique absolument stupide. Cette guerre qui dure déjà cinq (5) années n’est pas de la religion, a été inventée et habillée pour camoufler ce qui se joue. C’est une guerre d’intérêts exclusifs de ses acteurs.

 

Il faut arrêter avec les affabulations d’espèces. La RCA n’est pas faite ni de chrétiens ni de musulmans. La RCA est faite d’hommes qui par destin habitent sur un territoire et mènent une vie simple et paisible. Ils ne sont pas enclins à la richesse. Ils sont très enclins à la superstition traditionnelle, ils sont des incroyants, ils fétichent, ils maraboutent et par nature les centrafricains ne sont pas violents ni belliqueux.

 

Ce que nous affirmons ci-dessus, ce ne sont pas les chefs religieux du haut de leur piédestal qui nous contrediraient.

Mais nous diviser par une politique d’identité minoritaire musulmane n’est pas acceptable. Ce n’est pas la minorité qui fait la république, c’est l’ensemble de la population et le dynamisme de chacun de ses membres. On ne peut faire obstacle à la minorité d’accéder au pouvoir mais qu’elle y arrive par voie manifeste d’association et de participation républicaine.

 

La république est en effet un « tout » et « unique ». On ne fait pas de division dans la république et on ne saurait dans les actes publics, faire de distinction ni de qualification ethnique, mais de promouvoir la république pour tous.

 

L’État centrafricain a été créé sur un fondement connu laïc et démocratique, il ne procède ni de la religion ni des ethnies. Boganda a écarté la religion et l’ethnie pour créer l’État politique, la République centrafricaine.

 

Donc la république c’est le pouvoir de rassembler et promouvoir la démocratie et le dynamisme des individualités pour créer, innover et développer que le partage plat des avantages acquis.

 

La laïcité et la démocratie sont du domaine de la liberté et non du domaine des dogmes religieux. Mais gérer un pays sur une base sectaire est un danger pour la république. Cette forme déplacée d’administration ne relève plus de la démocratie mais d’une pure stupidité.

 

Une telle organisation sans contours créera des conditions d’affrontement, de conflits et de division que de créer des conditions de développement. Le risque d’explosion sociale sera inévitable.

 

L’État passera son temps à s’emmerder dans des querelles et des conflits d’intérêt sectaires de communauté que la gestion de la société. La démocratie c’est avant tout la méritocratie dans la pluralité.

 

La république est le lieu réclamé pour la démocratie, elle offre à ses fils une égalité de chance, de réussite et d’épanouissement. Et l’école est le lieu de l’apprentissage et de formatage aux pratiques et principes de l’exercice de la république et de la démocratie.

La république offre les opportunités et il appartient à la capacité de chacun de savoir saisir sa chance. La république sert les intérêts collectifs et non individuels.

 

Il est plus que jamais hallucinant de croire qu’on puisse distribuer des portefeuilles d’État à des individus qui n’ont pas appris à apprendre, qui ne connaissent pas le mouvement de l’univers temps et qui ne savent pas remonter l’aiguille de leur montre de temps en temps pour être dans le temps. Des sectateurs ignorants.

 

Regardons le gouvernement de Sarandji II, il y a moins de 2% des ministres qui maîtrisent les enjeux de leurs missions, le reste ne connait pas rentabiliser leurs portefeuilles de responsabilités. L’État doit savoir rechercher la compétence et l’efficacité et donner des responsabilités aux gens qui méritent.

 

La République a assez souffert comme ça. Ça suffit ! Il faut arrêter ces injurieux rêveurs.

 

Par : Robert ENZA, entrepreneuriat politique

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