Une rencontre entre les acteurs du conflit en République centrafricaine s’est ouverte, ce 21 juillet, à Brazzaville, la capitale du Congo. La négociation semble mal engagée.
Les Centrafricains tentent, encore une fois, de faire la paix à Brazzaville. Sous l’égide du président du Congo, Denis Sassou-Nguesso, un forum pour la réconciliation nationale réunit la rébellion de la Séléka (essentiellement musulmane), les milices antibalaka (majoritairement chrétiennes), la société civile et les autorités de la fragile transition.
L’éditorialiste du site Les Plumes de la RCA prévient : “Il n’y aura probablement ni vainqueurs, ni vaincus. Les uns comme les autres n’auront jamais le pouvoir pour lequel ils ont versé tant de sang et de larmes.”
Le journaliste, pessimiste, s’interroge sur la valeur d’un éventuel accord qui pourrait intervenir à la fin du forum, le 23 juillet : “Quel crédit accordé à une réunion qui n’aura regroupé que des seconds couteaux de la classe politique centrafricaine, de la société civile et des personnalités de seconde zone, sans aura ni assise populaire ? Ce genre de rencontre ressemble à s’y méprendre à un véritable marché de dupes où les signataires des accords n’ont manifestement pas de prise directe sur les criminels et autres assassins qu’ils sont censés représenter et qui se pavanent le plus tranquillement du monde dans nos villes, villages et quartiers, continuant à commettre leurs forfaits en toute impunité.”
A Bangui, la capitale centrafricaine, des miliciens antibalaka ont tué un ex-combattant de la Séléka, ce 21 juillet. En représailles, les sélékas ont pris plusieurs jeunes en otages.
Courrier International