Texte par: Afrique éducation
Publié par: Corbeaunews Centrafrique
Pendant une semaine, les 450 participants du dialogue national de réconciliation destiné à ramener la paix en Centrafrique ont adopté 600 recommandations.
Une telle demande alors que les principaux leaders de l’opposition ont boudé la conférence illustre de maniére éclatante l’incurie de l’Etat, l’incapacité dont a fait preuve, ces dernières années, le gouvernement centrafricain face aux problèmes politiques, sociaux et économiques que rencontre le pays.
On se demande comment le gouvernement centrafricain va pouvoir financer autant d’actions. Ni la Russie, ni la France ne semblent prêtes à apporter une aide financière au président Touadéra.
Certains participants ont préconisé une révision de la …Constitution afin de permettre au président centrafricain de briguer un troisième mandat. Cette proposition a soulevé un tollé. Selon certaines indiscrétions, elle viendrait des conseillers russes.
Concernant les milices, elles n’ont pas été conviées à ce dialogue républicain. Les recommandations touchant à leur condamnation et leur dissolution relèvent, donc, de l’exercice de style.
Dans le pays de Faustin-Archange Touadéra, c’est un éternel recommencement. Il y a 7 ans, c’était toujours et encore le dialogue.
Enfin, la plupart de ces recommandations avaient déjà été formulées, il y a 7 ans, lors du Forum de Bangui. Elles n’ont pas été suivies d’effet.
Le dialogue républicain lancé par le président centrafricain avait probablement pour le président Touadéra pour but de regagner la confiance des Centrafricains et de la communauté internationale.
Faute de temps, faute d’argent, faute de mobilisation, les 600 recommandations risquent de ne pas être mises en oeuvre. Elles resteront lettre morte.
Patrick David
Docteur en droit