Centrafrique : Deux grands défis pour restaurer la sous-préfecture de ZANGBA

Publié le 10 avril 2017 , 5:49
Mis à jour le: 10 avril 2017 5:49 pm

Centrafrique : Deux grands défis pour restaurer la sous-préfecture de ZANGBA

Le Député Jérémie Gokiri de Zangba. CopyrightCNC.
Le Député Jérémie Gokiri de Zangba. CopyrightCNC.

 

 

Bangui, le 12 avril 2017.

Par : Herman THEMONA CNC,

Logée quelque part dans la préfecture de la Basse-Kotto, la sous-préfecture de Zangba est l’une des 77 que compte la RCA pour une population estimée à environ 35.000 âmes. On y rencontre trois grandes communes. Comme la plupart des villes de la RCA, cette localité a toutes les potentialités pour répondre au rendez-vous du développement.

Hélas, les défis à relever sont énormes et, devant l’ineptie du gouvernement, l’avenir de cette belle ville centrafricaine est en dents de scie si, au fil du temps, aucune initiative n’est envisagée pour lui redonner espoir. Le système éducatif à terre, la santé complètement désuète à quoi s’ajoute l’insécurité galopante, ainsi va le diagnostic d’une ville en besoin de secours et d’humanisme.

Oubliée dans la préfecture de la Basse-Kotto, la sous -préfecture avait mis tout son espoir dans les dernières échéances électorales pour voir s’améliorer sensiblement. Il suffit d’analyser et de comprendre l’attitude de la population locale pendant les élections groupées de 2016 pour se rendre à l’évidence. En effet, abusée par les dinosaures qui n’ont rien fait pour le développement de la localité, la population a pris elle-même l’initiative de demander au jeune GOKIRI Jérémie de se présenter aux législatives.

Malgré le refus de ce jeune homme d’affaires en herbe, la persistance de la population fera plier son intransigeance. Au finish, Jérémie décide de se présenter aux législatives. Il sera élu dès le premier tour à l’occasion d’un scrutin qui aura marqué les esprits des centrafricains et aura été repris plusieurs fois çà et là par la Cour constitutionnelle de transition pour diverses raisons.

Mais seulement, le sort réel de la ville est que cette localité semble oubliée par le gouvernement centrafricain. Suivez mon regard ! Le premier et grand défi auquel la ville de Zangba est confrontée aujourd’hui est le manque d’éducation.

En effet, depuis des lustres, la population elle-même a pris l’initiative de construire sur ses propres ressources, 31 écoles. A ces écoles-là, s’ajoutent les cinq(05) autres qui ont été édifiées par l’Etat soit au total 36 écoles.

Malheureusement, le passage de Corbeau NEWS dans la localité a constaté que pour toutes ces écoles, il n’existe qu’un seul enseignant qualifié qui est basé à l’école NGAZA. Les autres écoles fonctionnant au cahin-caha grâce à la débrouillardise des maitres-parents. Plus catastrophique encore, il n’y a aucun table-banc dans toutes ces écoles. Les enfants s’asseyent à même le sol pour écouter tant bien que mal les maitres parents qui essayent de leur donner la chose la plus précieuse au monde à savoir l’EDUCATION. La toiture de toutes ces écoles sont délabrées et suintent constamment au point de contraindre certains parents à ne pas laisser leurs enfants aller en classe quand il pleut ou à la moindre menace de la pluie.

A cela s’ajoute le manque cruel de livres et de bibliothèque etc. Quand on fait encore un tour au collège de ZANGBA construit en 2013, le constat est encore plus amer : Seulement trois(03) professeurs qualifiés pour tout le cycle du collège c’est-à-dire de la 6ème en 3ème.

Autre défi qui empêche la sous-préfecture de Zangba de se hisser au diapason des autres localités de son acabit est la Santé. Disons que dans toute la sous-préfecture de Zangba, il n’y a aucune structure de santé digne de ce nom. A défaut de centre de santé, il y a quand même des dispensaires qui, malheureusement encore, sont tous tenus ou gérés par des personnels non-qualifiés communément appelés Assistants de Santé recrutés par chance sur place. Pour pallier à ces multiples l’honorable député de la localité GOKIRI Jérémie est au four et au moulin pour redonner espoir à ses électeurs.

C’est ainsi que dernièrement, quelque temps seulement après l’installation de l’Assemblée nationale, ce dernier a pris langue avec une ONG internationale dénommée CORDAID qui a pu doter les dispensaires de la sous-Préfecture en médicaments. Dans cette localité oubliée de la RCA, les enfants sont la proie de la malnutrition. Un centre de traitement des enfants atteints de malnutrition est en train d’être construit par cette même ONG afin de permettre aux enfants confrontés à la malnutrition d’être pris en charge sur place.

Décidé à changer le sort de sa circonscription, le député Jérémie milite à travers un plaidoyer gagnant-gagnant avec les ONGs internationales et nationales capables d’entendre le cri d’alarme de la population de Zangba et lui voler au secours. Le cruel problème d’eau potable qui sévissait à Zangba a été solutionné grâce aux multiples mouvements et contacts effectués par l’honorable député Jérémie qui a fini par payer avec la construction de plusieurs forages à Zangba.

Bien avant cette offre de député, le jeune Jérémie investissait déjà énormément pour le bien-être de la population de Zangba. C’est ainsi qu’il créa une Pharmacie villageoise dont les premiers bénéficiaires étaient les femmes enceintes en difficultés et les enfants déshérités. Dans le même ordre d’idée, il s’employa à reconstruire la toiture des écoles, des hôpitaux emportés par le vent ainsi que bien d’autres actions humanitaires.

Aujourd’hui, le souci constant du député de Zangba est de voir certaines ONGs qui se disputent une même localité au lieu de s’implanter ailleurs d’aller secourir la population de zangba qui, jusque-là, soit dit en passant, est une localité restée non soutenue par une ONG internationale à part CORDAID qui y effectue quelques missions sporadiques.

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