DES SOLDATS FRANÇAIS MAIS AUSSI TCHADIENS ET EQUATO-GUINEENS VIOLENT DES ENFANTS EN CENTRAFRIQUE
Bangui, Corbeau News Centrafrique, 01-04-2015
Finalement, ils sont tous démasqués par nationalité, et la liste ne serrait pas encore terminée. Des soldats tchadiens et de Guinée équatoriale sont aussi accusés par un rapport de l’ONU de viol sur des enfants en Centrafrique. Alors que des militaires français déployés dans le pays en sont principalement mis en cause.
Il s’agit de trois soldats tchadiens et deux équato-guinéens, a précisé à l’AFP la co-directrice de l’ONG américaine Aids-Free World, Paula Donovan, qui a consulté le rapport et l’a communiqué au journal britannique The Guardian.
Un des enfants cité dans ce rapport interne de l’ONU a témoigné avoir vu son ami être sodomisé par deux soldats tchadiens pendant qu’un troisième faisait le guet, a expliqué Mme Donovan.
Un autre enfant interrogé par les enquêteurs de l’ONU a déclaré avoir vu son copain, âgé de 9 ou 10 ans, en compagnie de deux soldats de Guinée équatoriale. Son ami a fait une fellation et a été sodomisé par un des soldats tandis que le second faisait le guet, puis les deux militaires ont échangé leurs places, a indiqué Mme Donovan.
Selon une source judiciaire française, quatorze militaires français sont mis en cause dans cette affaire, mais très peu ont été identifiés.
Toujours selon Mme Donovan, certains des enfants qui ont témoigné donnent des prénoms de soldats, d’autres des noms qu’ils ont entendus dans des conversations entre leurs agresseurs, d’autres encore des informations sur les fonctions qu’assuraient ces militaires. La plupart ont pu fournir des descriptions physiques détaillées des soldats, a-t-elle souligné.
A l’époque des faits, entre décembre 2013 et juin 2014, les Français faisaient partie de l’opération Sangaris et la Mission de stabilisation de l’ONU en RCA (Minusca) n’était pas encore déployée.
Le Tchad et la Guinée équatoriale participaient à l’époque à la Misca, une force panafricaine de maintien de la paix en RCA qui a précédé la Minusca.
Alors, doit-on demander leur départ du sol centrafricain avant la minifestation de la vérité devant la justice? Affaire à suivre!
Informations recoupées à travers des sources concordantes : APF et Œil d’Afrique.
Bangui, Eric NGABA Pour CNC