CENTRAFRIQUE : DES ÉLECTIONS GROUPÉES À GUICHET FERMÉ SYMPTOMATIQUES D’UNE CRISE SOCIO-POLITIQUE SANS PRÉCÉDENT

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DES ÉLECTIONS GROUPÉES À GUICHET FERMÉ SYMPTOMATIQUES D’UNE CRISE SOCIO-POLITIQUE SANS PRÉCÉDENT

 

CENTRAFRIQUE : DES ÉLECTIONS GROUPÉES À GUICHET FERMÉ SYMPTOMATIQUES D'UNE CRISE SOCIO-POLITIQUE SANS PRÉCÉDENT
Président Faustin Archange Touadera suce sa langue et se moque des centrafricains de leur pauvreté absolue

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Après le énième report des élections locales tant attendues, la lecture du rythme ou de la cadence de travail de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) en manque de synergie et d’energie laisse comprendre que les élections municipales seront sans doute jumelées avec les présidentielles et les législatives.

 

Cet état de fait alourdira mécaniquement la trajectoire du processus électoral avec des fortes exigences ou contraintes techniques,matérielles, logistiques, humaines et surtout de la mobilité en pleine saison pluvieuse.

D’ailleurs, cette compétition électorale qui de prime à bord a vocation à confisquer le pouvoir de l’État par tous les moyens a commencé sur de fausses notes depuis la définition du cadre légal, institutionnel et se jouera à guichets fermés car l’unique fauteuil présidentiel est dorés déjà occupé et qu’il n’y aura de places pour personne.

Les dés électoraux sont ainsi pipés c’est-à-dire que tout le processus électoral n’est pas loyal car la tromperie et la tricherie se sont invitées dans l’arène…histoire de donner raison à l’opposition démocratique qui réclame un espace d’échanges en vue d’un consensus sur le protocole organisationnel.

S’agissant du cadre légal qui gouverne le processus électoral, la nouvelle constitution et le code électoral sont conçus à dessein pour s’approprier indéfiniment du pouvoir de l’État tandis qu’au niveau du cadre institutionnel, l’organe chargé de gestion des opérations électorales et la Cour constitutionnelle sont inféodés et vassalisés au pouvoir de Bangui au point où les principaux responsables n’hésitent plus à afficher publiquement leur soumission à travers des faits et gestes.

À l’état actuel des choses et en l’absence de l’opposition démocratique dans le protocole organisationnel des élections groupées de 2025, la génération future risque de récolter les dividendes de l’entêtement du pouvoir de Bangui qui constitue une réelle menace pour l’avenir de notre nation.

L’on risque d’assister inévitablement à la radicalisation de la tension politique pouvant entraîner une guerre civile ou de conflits armés qui par voie de conséquence paralyseront le pays.

On s’exposera à de sanctions de la communauté internationale telles l’isolement, la méfiance des investisseurs étrangers et des institutions financières internationales, la restriction voire la suppression d’assistance technique et financière avec corollaire la détérioration des conditions de vie de la population qui engendrera par voie de conséquence des frustrations, des mécontentements, des manifestations, des pillages. des grèves, des contestations voire de la désobéissance civile, des villes mortes…bref le chaos total c’est à dire le domaine du “non maîtrisable”.

Face à ce constat de montée d’inquiétude, le citoyen lambda apeuré s’interroge sur les différents enjeux :

– Les élections groupées de décembre 2025 seront-elles effectives dans les délais prescrits par la loi ?

– Dans la négative, quelles sont les projections du pouvoir de Bangui pour parer à toutes éventualités ?

– À défaut de prévisions adaptées, le pouvoir de Bangui aura t-il la capacité de gérer la crise qui s’en suivra ?

Fort de ce qui précède, il apparaît judicieux de souligner que la nation est et demeurera au dessus de la personne du président de la République qui a la possibilité et le pouvoir d’épargner la Centrafrique de cette éventuelle crise politique et institutionnelle.

Nous ne le répéterons jamais assez. Renoncer à son projet mortifere de troisième mandat et de se choisir un dauphin reste l’ultime option…

La page de l’histoire sera calligraphié en lettres de noblesse.

Nous vous rappelons in fine qu’il faut se méfier d’un peuple apeuré qui ne parle pas…car un problème ne peut résoudre un autre problème et qu’un problème peut aussi en cacher un autre.

Au delà de tout, nous tenons à signaler qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et qu’au final, les mêmes causes produisent toujours et toujours les mêmes effets…

Malheur à ceux où celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat différent. Les fables du célèbre fabuliste français Jean de La Fontaine teintées d’allegories éducatives auront prévenu les autistes avant que le monde ne s’effondre tel que défini par le célèbre romancier nigerian Chinua Achébé.

Mais attention, ne le dites à personne…

Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi depuis Limassa.

 

Limassa le 08 Mars 2025

 

Bernard SELEMBY DOUDOU

Juriste, Environnementaliste

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