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Centrafrique : DECLARATION DE MISE AU POINT SUR L’HARCELLEMENT JUDICIAIRE ET DE TOUT GENRE CONTRE LE GTSC ET SES MEMBRES

Logo du GTSC de la société civile centrafricaine

 

Groupe de Travail de la Société Civile sur la Crise Centrafricaine

 

 

Suite à l’appel lancé par le Groupe de Travail de la Société Civile sur la Crise Centrafricaine (GTSC) demandant à la population de sortir protester contre la nomination des mercenaires armés à l’instar d’Ali Darrassa, Alkhatim et Sidiki à des hautes fonctions de responsabilité, d’une part, et la pénurie d’eau à Bangui, d’autre part, le gouvernement s’est permis de violer le droit de manifester reconnu par la constitution en déployant des militaires pour empêcher la marche qui se voulait pacifique.

Outre le déploiement des militaires, nous avons remarqué que de l’argent du contribuable a été distribué dans les quartiers et à des organisations acquises à leur cause, incitant certains jeunes à s’en prendre physiquement à la personne des leaders du GTSC. Le Procureur Général, près la Cour d’appel a instruit le Procureur de la République de nous traduire devant la cour criminelle. Le Mouvement Cœurs Unis, à qui nous n’avons rien demandé, s’est permis par son porte-parole de nous traiter d’illégitimes et d’alléguer sans la moindre preuve que nous avons reçue 15.000.000 d’un homme politique ici à Bangui et 14.000.000 d’un autre de l’étranger pour lancer ce mot d’ordre ; nous avons fait l’objet d’un lynchage à la radio nationale qui est devenue un instrument de propagande du parti au pouvoir.

En dépit de ce que la manifestation ne s’est pas tenue, depuis le mercredi 17 avril 2019, notre Coordonnateur a été invité par le Procureur Général par téléphone sur instruction du Chef de l’Etat selon le Procureur Général. Lors de leur entretien qui a plutôt tourné autour des considérations politiques que judiciaires, une convocation a été remise au Coordonnateur pour le Porte-Parole pour un entretien avec le Procureur Général. Le lendemain, le Porte-Parole et le Coordonnateur se présentent au cabinet du Procureur Général qui fait venir le la Substitut du Procureur et nous informe que nous devons être conduit à la SRI pour enquête. Après quelques échanges houleux, nous sommes conduits à la SRI par le Procureur Général en personne accompagné du I® Substitut. Sur place, il a instruit les Gendarmes de nous entendre. Le Porte-Parole était entendu en Premier. Lors de l’audition du Coordonnateur, le Gendarme a reçu un coup de fil, l’audition était suspendue et il fut conduit manu militari au siège du GTSC où nous attendait le Procureur Général. La concession de l’omnisports où se trouve nos locaux est envahi par plus d’une cinquantaine des agents de forces de l’ordre lourdement armés. Procureur instruit les Gendarmes de perquisitionner notre bureau de fond en comble et de prendre tout document compromettant, de l’argent si le trouvent et de confisquer tous les ordinateurs de notre bureau. Après 45 mn de fouille minutieuse, les Gendarmes n’ont rien trouvé de compromettant. Ils ont donc emporte les cinq ordinateurs qui se trouvent dans nos locaux. De retour à la Gendarmerie, l’audition du Coordonnateur a repris. A la fin, on va lui remettre trois convocations pour quelques membres du bureau du GTSC pour une audition le 19 avril. On va donc lui notifier qu’il peut rentrer chez lui et que le Porte-Parole va être gardé à vue pour nécessité d’enquête. De retour au bureau, nos collaborateurs sont en choc ; le Directeur Général de l’ONASPORTS vient de nous notifier la résiliation unilatérale de notre contrat de bail pour des irrégularités dans le paiement des loyers depuis plus d’un an. Motif fallacieux car nous sommes bel et bien ajour du paiement des loyers.

Face à cette manœuvre dont le but est d’empêcher le GTSC de porter la voix des sans voix et aiguillonner le fonctionnement de la vie politique du pays, nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoins et invitons le Chef de l’Etat à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ce harcèlement.

NOUS EXIGEONS LA LIBERATION IMMEDIATE ET SANS CONDITIONS DE NOTRE PORTE- PAROLE, PAUL CRESCENT BF.NINGA.

 

 

 

D’ici la fin de l*heure(15H), s’il n’est pas libéré, nous allons inviter tous les Centrafricains à se constituer prisonniers car au nom de l’accord de Khartoum. nous avons perdu tous les droits concédés par la constitution du 30 mars 2016. Nous nous réservons également le droit de lancer d’autres mots d’ordres pour exiger la satisfaction de nos revendications citoyennes qui n’ont toujours pas eu de réponse de la part des autorités.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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