Centrafrique : Course à la Primature, Nzapayéké André s’y inscrit et rattrape le peloton

Publié le 13 avril 2017 , 9:34
Mis à jour le: 14 avril 2017 2:23 am

Centrafrique : Course à la Primature, Nzapayéké André s’y inscrit et rattrape le peloton

 

 Les prétendants à la succession du premier ministre  Simplice Mathieu SARANDJI. CopyrightCNC.
Les prétendants à la succession du premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI. CopyrightCNC.

 

Bangui, le 14 avril 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

Le suspense de remaniement du gouvernement perdure. Pour cause, la liste ouverte à la résidence Boye-rabé du président Touadéra à l’enregistrement des candidats au semi-marathon pour la succession de l’actuel locataire de l’immeuble Petroca Sarandji Mathieu est loin d’être bouclée. L’ancien Premier ministre de madame Catherine Samba-Panza et actuel ambassadeur de Centrafrique en Afrique du Sud, André Nzapayéké vient de s’inscrire directement sur la liste des marathoniens durant le dernier séjour du président Touadéra dans sa zone de juridiction.

Après la candidature du ministre actuel des affaires étrangères Charles Armel Doubane et celle du neveu et ancien ministre des Mines et des Finances de François Bozizé, Sylvain Ndoutingaï, c’est au tour de André Nzapayéké de s’inscrire sur la liste des candidats dans la course à la succession de l’actuel Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI.

Nommé ambassadeur de la République centrafricaine en Afrique du Sud afin de lui pousser à la démission du poste de Premier ministre de transition, le sieur André Nzapayéké se présente dans cette course depuis une semaine comme l’un des sérieux favoris de base pour succéder au Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI que beaucoup des médias annoncent déjà son départ imminent. Son coach, Jacob Zuma, président sud-africain. Il veut le permuter avec Simplice Mathieu SARANDJI.

Selon des informations concordantes, c’est la dernière visite du président Touadéra en Afrique du Sud la semaine dernière qui aurait permis à André Nzapayéké de positionner, à travers son coach, sa candidature à ce poste qu’il a déjà servi négativement dans un passé proche et limogé pour incompétence par sa patronne d’alors Madame Catherine Samba-Panza en 2014. Selon ces mêmes sources, le sieur André Nzapayéké aurait réussi à convaincre le président Touadéra que c’était lui, l’artisan principal de son élection de l’année dernière à la magistrature suprême, grâce aux ordinateurs qu’il a ramenés d’Afrique du Sud, dans lesquels, certains logiciels ont été installés secrètement en amont en sa faveur avant de les remettre à l’Autorité Nationale des Élections.

De plus, poursuivent nos sources, le voyage du président Touadéra la semaine dernière au pays de Nelson Mandela avait été initié et mis en route de bout en bout par le sieur André Nzapayéké avec certains hommes d’affaires sud-africains proches du président Zuma Jacob. L’objectif de la rencontre était de faciliter non seulement le retour de ces investisseurs mafieux dans le secteur minier en Centrafrique pour le compte personnel de la Tortue de Damara à l’horizon 2021, mais également le retour de l’armée sud-africaine en Centrafrique en vue de stabiliser le pays.

Pour un conseiller à la Présidence de la République contacté par CNC, le retour de l’ancien Premier ministre André Nzapayéké à La Primature est, aux vues de la réalité, impossible dans l’état actuel des choses d’autant plus que l’homme avait laissé derrière lui un très mauvais souvenir lors de son passage à la tête du gouvernement en 2014.

S’agissant des autres candidats, le nom de l’ancien ministre des Mines Sylvain Ndoutingaï continue son petit chemin de bonheur dans les couloirs du palais de la Renaissance. IL est vu comme un « outsider sérieux » dans la course. Son coach, Fraçois Bozizé, cherche depuis toujours à finaliser les aspects techniques avec son ancien PM devenu Président de la République.

Quant à l’ancien ministre de l’Économie Sylvain Maliko, un « favori douteux », selon certains acteurs de la société civile, mais beaucoup doutent que le président Touadéra ne puisse se permette de faire ce choix du moment où il est devenu depuis quelque mois « l’ennemi juré » de leur ancien patron en commun François Bozizé. En outre, le sieur Sylvain Maliko ne sent plus bon, du point de vue odeur, auprès des cadres de son ancien parti le KNK qu’il l’aurait abandonné lors de son chavirement. D’après certains observateurs centrafricains, le sieur Maliko n’a, en plus, aucun poids politique dans le pays qui pourrait influencer les positions des groupes armés. Son seul atout qui pourrait servir le régime de Touadéra en détresses, ses relations au beau fixe avec le président de l’Assemblée nationale Karim Meckassoua.

Pour certains, l’actuel ministre des Affaires étrangères Charles Doubane pourrait faire l’affaire, mais sa timidité joue défavorablement sur son dossier et il est vu comme un « délaissé » dans ce semi-marathon, malgré un échauffement running avancé qu’il pratique.

« Et si d’aventure, entrent en lice l’un des anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé ou Martin Ziguélé, la donne changera radicalement pour tous ces candidats, car la crise a fait que, seul un homme politique de taille et d’influence conduira ce pays vers son développement. » Pensent d’autres observateurs. Mais, ajoutent-ils, « le président Touadéra évite visiblement de travailler directement avec ces deux hommes, devenus, chemin faisant après leurs derniers échecs à la présidentielle, des frères jumeaux dans la maison du peuple ».

Finalement, qui succèdera à SARANDJI à la Primature ?

SARANDJI succédera SARANDJI d’après nos dernières informations. Selon nos sources, le Premier ministre sortant Simplice Mathieu SARANDJI persiste et signe dans ses menace et logique de ne pas quitter son poste du Premier ministre en moins de deux ou trois ans et que le président Touadéra a du mal à se séparer de lui. Il mijote de le laisser encore une année à la Primature. Ainsi, il procédera dans les heures à venir à un remaniement technique et numérique de son gouvernement afin de satisfaire tous.

Annoncé depuis plus de six mois, le remaniement gouvernemental tarde à se concrétiser faute de la lenteur incroyable du président Touadéra qui, selon plusieurs sources, s’est réveillé de son sommeil il y’a deux semaines.

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