La coordination générale des Anti-balaka annonce la fin de la lutte armée
Bangui (RCA), Corbeau News Centrafrique: 16-11-2017. Samedi 15 novembre 2014, la coordination générale des Anti-balaka, par la voie de son porte-parole, Igor Lamaka a rendu publique un communiqué, dans lequel le mouvement a déclaré qu’il ne continuera plus la lutte armée. Par contre, le mouvement va bientôt se transformer en un parti politique pour pouvoir apporter des contributions politiques pour solutionner la crise en République centrafricaine. D’ailleurs, le premier congrès ordinaire de cette formation politique, à en croire le porte-parole, sera convoqué très prochainement. « Nous avions pris les armes pour sauver le peuple centrafricain. Maintenant, il est temps de nous orienter vers la paix, l’unité et le développement de notre pays. Dorénavant, notre lutte sera politique. Très prochainement, une assemblée générale sera convoquée pour ériger la mouvance Anti-Balaka en parti politique. La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui doit prendre ses responsabilités pour créer les conditions du cantonnement de nos 75 000 combattants en attendant le programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). » a déclaré Igor Lamaka.
Notons que le 29 août dernier, le Coordonnateur adjoint des Anti-balaka, Sébastien Wénézoui, visé entretemps par une sanction de sa hiérarchie, avait déjà créé un parti politique, la « Mouvance patriotique pour l’avenir » (MPA). Selon Wébézoui, « Cette plateforme qui regroupera en son sein, musulmans et chrétiens a pour objectif principal la cohésion sociale et la réconciliation nationale mises à mal par la crise actuelle en Centrafrique et ceci, à travers des grands projets de développement pour la jeunesse. » Mais jusqu’alors, cette formation politique n’a plus parlé de lui. Ce qui présage déjà du sérieux du deuxième parti politique des Anti-balaka en projection. D’aucuns se demandent si les 4,5 millions de F. Cfa octroyés par Samba Panza aux éléments Séléka cantonnés à Bangui, suite à leur mécontentement qui font réagir les Anti-balaka, histoire de se faire cantonner eux-aussi pour bénéficier des frais de cantonnement et de la prise en charge.
En tout cas, la tâche pour les autorités de la transition s’annonce très délicate avec ce défi lancé par les Anti-balaka.
©CNC / Bangui / Fred Krock.