Après le meurtre d’un Camerounais à Bangui le 14 juillet dernier, les camionneurs envisagent un arrêt de travail illimité dès le 07 août 2014 face au mutisme des autorités
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Après la grève qui avait déjà mobilisé plus de 200 camions à Garoua Boulaï, les transporteurs ont donc décidé cette fois d’une mesure plus radicale : couper les vivre à la RCA qui s’approvisionne essentiellement par les camions qui viennent du Port de Douala. «Nous pensons en réalité qu’aucun retour à la paix n’est possible sans que les vivres et autres ne soient ravitaillés par nos soins tant que des assassinats de ce genre sont perpétrés par des individus au vu et au su de tous», écrit Ibrahima Yaya, le président du Syncprotcam qui revendique plus de 1700 membres.
Les transporteurs décrient l’action des gouvernements camerounais et centrafricain par rapport à leur sécurité en ces termes : «Les camionneurs que nous sommes avons fait l’amer et triste constat que les gouvernements ont le verbe haut et l’action lente» ; critiquant dans la même veine «les mots et les résolutions qui sont loin d’être une armure de protection contre les balles et les machettes d’une bande de fanatiques et d’illuminés à qui nous avons toujours apporté notre concours pour leur équilibre socio-économique».
Le gouvernement camerounais manifesterait, selon le Syncprotcam, de l’engagement quand il s’agit de trouver une solution à des otages étrangers et négligerait la situation de ces «simples chauffeurs». Lesquels disent demander simplement «que les politiciens fassent leur travail». En attendant les mesures de sécurité qui pourront être garantis à ces transporteurs pour éviter l’arrêt de travail illimité prévu le 05 août 2014, le Syndicat demande le retour de la dépouille du moto-boy assassiné lundi à Bangui par les Antibalakas et la prise en charge par la société Segcam-Sti de sa femme et de ses quatre enfants.