Corbeau News Centrafrique: Bangui 16/10/2014. Le 7è arrondissement de la ville de Bangui a connu dans la nuit de mardi à mercredi un regain de violence meurtrière semant la psychose au sein de la population. Cette nuit a été un calvaire pour les habitants de quartier Ouango dans le dit arrondissement, les obligeant à regagner les lieux de refuge à l’église catholique locale et aux certains secteurs paisibles de la capitale. La nuit a été marquée par des violents affrontements ayant opposé les Antibalaka et les jeunes de cet arrondissement appuyés par les Forces gouvernementales. Des affrontements qui ont fait état d’une dizaine de morts et d’une vingtaine de maisons incendiée, selon les sources locales. « La situation dans notre quartier est invivable si bien que nous ne pouvons y rester. Car c’est impossible de résister aux crépitements d’armes qui terrorisent toute la population. Les Antibalaka ont commencé à bruler des maisons appartenant aux certains habitants du secteur qui se sont soulevé contre eux pour leur mauvais comportement. Je suis en train de fuir ces violences pour trouver refuge quelque part », a expliqué un habitant de quartier Ouango, contacté hier par Corbeau News.
Comment peut-on imaginer que la violence peut se déclencher dans cette partie de la capitale du moment où les éléments de l’ex coalition séléka ne sont pas opérationnels mais cantonnés. Comment peut-on imaginer qu’aujourd’hui de violents affrontements peuvent opposer éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et les éléments Antibalaka souvent considérés comme des frères d’armes?
En cause, les éléments antibalaka ont érigé des barricades sur les voies menant aux quartiers Ouango et Kassaî situés dans le 7è arrondissement de Bangui. Ces Antibalaka ont commencé à poser les actes de raquette illégalement les motos et taxi en circulation sur les voies. L’acte qui a suscité le mécontentement des jeunes habitants de la localité ayant reçu l’aide des éléments des forces armées centrafricaines (FACA) pour affronter ces Antibalaka dans le secteur. Le 7è arrondissement est vidé de ses habitants.
Une situation que la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, a qualifiée d’une tentative de déstabiliser les institutions de l’Etat. Car c’est dans cet arrondissement que réside la Cheffe d’Etat de la transition centrafricaine. L’on peut dire qu’un calme précaire y règne après les 48 heures de violence. Les habitants ont commencé à vaquer petit à petit à leurs occupations quotidiennes.
De notre correspondant à Bangui, Eric NGABA.
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