Centrafrique : Audit de la transition, Catherine Samba-Panza et ses amis peuvent souffler actuellement.
Bangui, le 21 décembre 2016. 16:15′.
Par: Gisèle MOLOMA.
Si certains bruits à la Présidence de la République tentent de nous faire croire que l’ancienne Présidente de la transition Catherine Samba-Panza serait actuellement interdite de quitter le territoire centrafricain, en raison de l’audit de la gestion de la période de la transition dont elle était la maitresse, dans une autre Institutions comme la Cour de compte, c’est tout autre son de cloche qu’on l’entendait. L’audit de la transition, cher au Président TOUADÉRA, semble se rediriger vers un cul de sac. Pour quelle raison ? Détail.
L’ancienne présidente de la transition, la femme la plus riche d’Afrique centrale et de la Centrafrique, semble devenir de moins en moins bavarde et de plus en plus discrète ces derniers mois. L’une des raisons, selon la Présidence de la République, serait les enquêtes de la Cour des comptes sur son présumé enrichissement illicite durant la période de la transition dont elle avait la commande et que plusieurs milliards de franc CFA ont été portés disparus dans des conditions très obscures. Or selon certains proches de l’ancienne Dame de fer, contactés par CNC, cette dernière serait toujours libre de son mouvement et l’histoire de cet audit serait rentrée dans son cahier d’histoire. Cette information semble se confirmer au niveau de la Cour des comptes où certains magistrats nous ont confirmés l’existence d’un gros bras derrière le dossier qui les empêche de travailler sereinement. Qui a ce gros bras qui pèse plus que ceux des Magistrats ?
Selon nos informations recueillies auprès de la famille du président Faustin Archange TOUADÉRA, l’ancienne présidente Catherine Samba-Panza n’aurait pas manqué de mettre la pression familiale sur sa sœur, l’actuelle épouse numéro 1 du président TOUADÉRA afin qu’elle mette à son tour une pression multiforme sur son époux pour qu’il étouffe ce dossier.
Cette pression familiale, ajoutée à celles du président Equato-guinéen auraient poussé, la Tortue nationale le président Faustin Archange TOUADÉRA à avoir ce gros bras en main aimantée, pour mettre, comme un caillou, sur le dossier à la Cour de Compte, institution autorisée en lieu et place d’une commission indépendante, a auditer la Transition.
« Un électroaimant est sur le dossier, tout le monde a désormais peur de l’enlever » a minimisé un Avocat contacté par CNC.
Cette main aimantée sur le dossier a fait sauter certains symptômes d’émotion installés sur le corps de Catherine Samba – Panza lors de l’annonce de l’audit. Catherine Samba-Panza, tout comme ses anciens collaborateurs qui ont œuvrés pour recadrer ce dossier, ont retrouvé leur liberté d’aller et de venir à Bangui.
Pour certains hommes politiques, son mécontentement ayant entrainé le lâchement de certains secrets d’Etat lors de sa brève arrestation à l’aéroport de Bangui peu de temps après sa passation de service, aurait largement contribué à souhaiter bye bye au ce fameux audit de la transition.
Après la brève prise du pouvoir chaotique de la Séléka entre mars et décembre 2013, Madame Catherine Samba-Panza, ancienne Maire de la ville de Bangui sous le tombeur de Bozizé, Michel Djotodia , avait désignée par le Conseil National de Transition (CNT) comme Présidente de la transition en janvier 2014. Durant cette période de la transition jusqu’aux dernières élections de 2016, elle avait réussi à transformer la RCA à son champ personnel de cola où toutes les recettes de l’Etat étaient sous le contrôle total de sa famille. Ce qui a entraîné de fait leur enrichissement à seulement deux ans du pouvoir. Considérée comme la femme la plus riche de Centrafrique, Maman Cathé, surnom qu’elle s’est fait attribué, détient encore tous les attributs d’un Chef de l’Etat chez elle : Service sécuritaire et protocolaire, Service de la Communication et bien d’autres qu’elle paye. Vive les longues mains !
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