Bangui (République centrafricaine) – Dans la plupart des rapports des organisations non gouvernementales, on a tendance à épingler régulièrement les groupes armés d’avoir fait recours aux violences et l’esclavage sexuel comme leurs armes de guerre. Mais ce qu’elles ont oublié, c’est que les hautes personnalités du pays sont aussi des maîtres dans le domaine. Le cas récent est celui de Niem-Yéléwa, où 5 ministres ont été accusés par de jeunes filles résidant dans cette commune d’élevage de la Nana-Mambéré.
Rédigé par Bertrand Yékoua
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi 23 novembre 2022
Selon les victimes, parmi les 5 ministres soupçonnés, figurent le ministre de la jeunesse et des sports, monsieur Briand Aristide Reboas, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, monsieur Serge Ghislain Djorie, le ministre délégué au désarmement Toumou Deya, monsieur Roméo Gribingui, et le chef de cabinet particulier du Président de la République, le ministre Donatien Maleyombo, qui est aussi accusé d’être le chef d’orchestre de la scène.
Les organisateurs de ces actes criminels sont entre autres le ministre de l’Élevage Hassan Bouba, l’ancien ministre délégué Issa bi-Amadou, monsieur Lamido Amadou bi-Amadou, monsieur Souleyman bi-Hassan, monsieur Youssoufa Mandjo et monsieur Kalib Deya.
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5 ministres soupçonnés de viol aggravé et d’esclavage sexuel
En effet, lors de la cérémonie d’intronisation au début du mois de novembre 2022 de monsieur Lamido Bachirou Bi Amadou à la tête de la fédération des éleveurs centrafricains de la Nana-Mambéré que tous ces membres du gouvernement avaient fait leur déplacement à Niem-Yéléwa. L’objectif, en réalité, c’était d’arnaquer les éleveurs peuls. Mais avant leur arrivée à Niem-Yéléwa, monsieur Issa Bi Amadou et le ministre Hassan Bouba avaient organisé une soirée avec un groupe des jeunes filles peules âgées entre 14 et 19 ans. À la fin de la soirée, chaque ministre récupère la fille qu’il estime bon à son goût. C’est en ce moment-là que les crimes ont été commis. C’était sous contrainte. Les filles n’ont pas en quelque sorte le droit pour refuser l’offre. C’était de la pire délinquance. Et ce n’est pas seulement une nuit que les crimes ont été commis. Les ministres ont même déporté les filles à Bouar pour les accompagner à la journée mondiale de l’alimentation (JMA 2022).
Notre équipe a pu interroger chaque fille, mais leur parent regrette qu’il n’y ait pas de justice dans ce pays. S’ils osent à dénoncer publiquement l’affaire, ils pourront tout simplement être assassinés.
Affaire à suivre…
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