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Centrafrique: 22 morts dans des affrontements de Batangafo

Au moins 22 personnes ont été tuées en Centrafrique lors de violents affrontements mercredi et jeudi entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles Séléka à Batangafo (300 km au nord de Bangui), a-t-on appris vendredi auprès de la force africaine (Misca).

 

Les Anti-Balaka. Photo d'archive
Les Anti-Balaka. Photo d’archive

Des éléments se réclamant des anti-balaka sont entrés dans la ville mercredi et ont commencé à tirer en direction des bases des ex-Séléka entraînant la riposte de ces derniers. On déplore au moins 22 morts, surtout parmi les civils. On compte aussi quelques anti-balaka et ex-Séléka, a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat un officier de la Misca, qui a également fait état de plusieurs dizaines de blessés.

Vendredi matin, un calme relatif régnait dans cette localité du centre du pays, a poursuivi la même source, précisant que devant la violence de ces affrontements, les habitants ont fui en masse pour se réfugier à l’hôpital sous-préfectoral, à la base de la Misca, au domicile du Maire ainsi qu’à la mairie et à la paroisse.

On ne sait pas ce qui a amené les anti-balaka à provoquer ces affrontements, a déploré de son côté un habitant de Batangafo, Paul Ngaïmbé, joint au téléphone depuis Bangui.

Les villes de Batangafo, Bouca, Bossangoa, Markounda et Kabo se trouvent dans la préfecture de l’Ouham dont est originaire le président déchu François Bozizé, renversé en mars 2013 par la coalition rebelle à dominante musulmane dirigée par Michel Djotodia.

Dans les mois qui suivirent, les combattants Séléka devaient multiplier les exactions contre les populations majoritairement chrétiennes de la région, entraînant la création de milices d’auto-défense anti-balaka.

Les affrontements entre combattants des deux groupes ont plongé la Centrafrique dans une spirale infernale de violences inter-communautaires qui ont fait des milliers de morts, des centaines de milliers de déplacés et contraint les civils musulmans à fuir des régions entières du pays.

Après l’intervention française Sangaris en décembre 2013 pour appuyer la force africaine, M. Djotodia a été contraint à la démission. Depuis les autorités de transition tentent de pacifier le pays, avec le soutien de la communauté internationale.

Sous forte pression internationale, des représentants des anti-balaka et de l’ex-Séléka ont signé le 23 juin un accord de cessation des hostilités, dont la mise en oeuvre suscite beaucoup de scepticisme à Bangui.

 

AFP

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