Boda : L’inaction des forces de sécurité encourage la prolifération des braquages et enlèvements….
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
La sous-préfecture de Boda, pourtant dotée d’un important dispositif sécuritaire, enregistre une recrudescence alarmante d’actes criminels. Des hommes armés non identifiés multiplient les attaques ciblées contre les opérateurs économiques, sans que les forces de l’ordre ne parviennent à y mettre un terme.
Une criminalité grandissante à Boda malgré la présence militaire…
Le dernier incident remonte au samedi 9 novembre, quand quatre individus armés de kalachnikovs ont attaqué et dépouillé un commerçant local, Monsieur Samedi, surnommé NDANG. Les assaillants l’ont enlevé dans son champ situé à 7 kilomètres de Boda, lui dérobant 600 000 FCFA et plusieurs grammes d’or. Bien que la victime ait réussi à s’échapper, les malfaiteurs ont incendié son domicile en représailles.
Des attaques répétées qui paralysent l’économie de Boda…
« Les opérateurs économiques vivent dans la peur permanente. Nous ne pouvons plus exercer nos activités sereinement. À tout moment, nous risquons d’être enlevés ou braqués. Cette situation devient insoutenable », déclare un commerçant local sous couvert d’anonymat.
Il y a deux mois, un autre incident grave avait endeuillé la localité: Monsieur Aristide, un artisan minier du village BOLAYE 2, s’est fait dérober des diamants d’une valeur de 36 millions de FCFA. Un préjudice considérable qui reflète l’ampleur du phénomène.
Des forces de sécurité aux abonnés absents…
L’incompréhension grandit au sein de la population face à l’inefficacité des forces de sécurité présentes. La ville compte pourtant des soldats FACA, des gendarmes, des policiers et des éléments russes. Une réunion sécuritaire organisée à la mairie entre les mercenaires russes, la population et les autorités locales n’a produit aucun résultat tangible.
« Les forces de sécurité nous demandent de les alerter en cas d’hommes armés, mais quand nous les appelons, personne ne vient. Cette situation nous pousse à nous interroger sur leur réelle volonté d’assurer notre protection », témoigne un chef de quartier qui préfère garder l’anonymat.
Plus préoccupant encore, certains habitants accusent des éléments des FACA d’être impliqués dans ces exactions. Ces allégations, si elles étaient avérées, révéleraient une grave dérive au sein des forces de défense nationales.
La population, excédée, réclame une fois de plus des renforts gouvernementaux pour rétablir l’ordre. En attendant une réaction des autorités, Boda continue de s’enfoncer dans une spirale de violence qui menace son développement économique et la sécurité de ses habitants.
Corbeaunews-Centrafrique