Béloko, un horrible assassinat d’un jeune tchadien par les soldats FACA traumatise la population locale
Bangui, 29 décembre 2023 (CNC) – Le matin du jeudi 28 décembre 2023 restera gravé dans les mémoires de Béloko, une ville frontalière de la République centrafricaine (RCA) avec le Cameroun, pour les pires raisons possibles. Abakar Youssouf Hassan, un jeune Tchadien en quête d’une vie meilleure, a été froidement assassiné par les soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) et les mercenaires russes du groupe Wagner. Ce meurtre brutal met en lumière la barbarie au sein de l’armée centrafricaine et soulève des questions troublantes quant à la politique frontalière de la RCA.
Une mort injustifiée
Abakar Youssouf Hassan avait entrepris un voyage apparemment innocent depuis son pays natal, le Tchad, en passant par le Cameroun pour se rendre en RCA. Sa destination était Bangui, mais avant d’y arriver, il faut qu’il fasse des formalités administratives à la frontière. Cependant, cette journée anodine s’est transformée en un cauchemar inimaginable. Lorsqu’il a atteint le commissariat frontalier de Béloko, situé à seulement 2 kilomètres de la frontière, il était loin de se douter de la tragédie qui l’attendait.
Au commissariat, Abakar Youssouf Hassan a été soumis à un interrogatoire musclé par les policiers locaux. Ce qui aurait dû être une simple procédure de vérification des papiers a rapidement dégénéré en un drame sanglant. Les policiers ont appelé en renfort les soldats FACA et les mercenaires russes du groupe Wagner pour intensifier l’interrogatoire. Le jeune homme a été arrêté et attaché violemment avec des cordes jusqu’au cou. Les soldats lui ont demandé s’il était un rebelle, mais Abakar Youssouf Hassan a affirmé qu’il ne l’était pas. Malheureusement, au fur et à mesure de l’interrogatoire, les soldats FACA et les mercenaires russes ont serré les cordes de manière impitoyable. Le jeune homme, privé d’air, a suffoqué et est décédé sous leurs yeux.
Un acte barbare et impitoyable
Le meurtre d’Abakar Youssouf Hassan est une illustration choquante de la brutalité qui règne au sein de l’armée centrafricaine, renforcée par la présence des mercenaires russes du groupe Wagner. Le jeune homme n’était qu’un individu en quête d’une vie meilleure, un réfugié en devenir, et sa vie a été brisée de manière inhumaine.
L’attitude des autorités centrafricaines suscite des interrogations profondes. Si la RCA souhaite restreindre l’entrée des ressortissants tchadiens sur son territoire, ne serait-il pas plus judicieux de l’annoncer publiquement plutôt que de recourir au meurtre silencieux de chaque Tchadien qui ose franchir la frontière centrafricaine . Cette tragédie met en évidence le manque de considération pour la vie humaine et la nécessité d’une réforme urgente au sein de l’armée centrafricaine.
Des questions troublantes
Au-delà de cette tragédie individuelle, cette affaire soulève des questions troublantes. La RCA a-t-elle vraiment conscience des centaines de milliers de ses compatriotes qui résident au Tchad ? Les autorités centrafricaines ont-elles réellement réfléchi aux conséquences de leurs actions ? Les relations entre les deux pays voisins ne sont-elles pas mises en péril par de tels actes de violence ?
Le meurtre brutal d’Abakar Youssouf Hassan à Béloko met en lumière la sombre réalité de la barbarie au sein de l’armée centrafricaine et l’impunité qui entoure de tels actes. La RCA doit prendre des mesures immédiates pour enquêter sur cet incident, traduire les coupables en justice et réformer en profondeur son armée pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. De plus, il est temps que la RCA examine sérieusement sa politique frontalière et son attitude envers les ressortissants étrangers. Le monde observe avec inquiétude, et la réputation de la RCA en dépend. Le moment est venu pour le pays de choisir entre la barbarie et la justice, entre l’obscurité et la rédemption.
Par Gervais Lenga
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