Bangui (Centrafrique) – cantonnés depuis 2014 à Bangui au sein de l’ex-base militaire française camp BAAL, les ex-combattants rebelles de la Seleka terrorisent plus qu’à jamais ce dernier temps aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement.
Alors que tous les regards se sont tournés vers le quartier Combattant qui brille ce dernier temps par des actes de violence et de braquages quotidiens contre les paisibles citoyens, aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement de Bangui, la population locale se dit abandonnée par le pouvoir public face aux actes crapuleux et banditisme des ex-combattants rebelles de la Seleka cantonnés depuis plusieurs années dans le secteur.
D’après un agent de la compagnie nationale de sécurité (CNS) basé devant l’hôpital Communautaire, il ne passe jamais un jour sans qu’ils interviennent aux alentours pour dissuader ces ex-combattants qui tentent de dépouiller les passants.
Même le Maire de la ville de Bangui, dans ses opérations de démolitions des kiosques et diverses installations anarchiques sur l’avenue des martyrs le mois dernier, avait constaté lui aussi les caprices de ces ex-rebelles.
En effet, devant l’hôpital communautaire et tout le long de la rue qui mène depuis l’avenue des martyrs jusqu’au commissariat central, les ex-rebelles ont installé leurs cabanes dans lesquelles ils vendent presque tout, même les chanvres indiens. Mais le Maire de Bangui Émile Nakombo, qui croyait les déguerpir aussi facilement de ces endroits, n’avait pas réussi. Le tracteur, dans lequel il se trouvait à l’intérieur ce jour au moment de l’opération, avait été visé à plusieurs reprises par des cailloux lancés par ces ex-rebelles. Impossible de continuer, ils ont tout simplement abandonné les démolitions de ces installations anarchiques.
Pendant ce temps, le mercredi dernier, vers 22 heures, un jeune commerçant ambulant qui vendait des œufs préparés, a été interpellé lui aussi par ces bandits qui ont littéralement bouffé aisément tous ses produits. Ne sachant quoi faire devant un tel acte, le jeune commerçant n’a que ses yeux pour pleurer. Grâce à son pleur, des passants l’ont sécouru et les policiers de la CNS ont également été appelé au renfort, mais les assaillants sont déjà partis.
Entre temps, beaucoup des témoignages font états des braquages réguliers des passants, même des riverains par ses ex-rebelles.
Alors, les centrafricains se demandent ce que font exactement les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police dans la journée ? Si on est incapable de gérer une direction, comment pourrait-on faire si on est ministre ?
Aux dernières nouvelles, le Directeur général de la gendarmerie et son homologue de la police auraient décidé de saboter le travail de leur ministre Henri Wanzet Linguissara.
Ce qu’ils ne savent pas, ce sont les centrafricains qui payent les peaux cassées à leur place…
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