Des témoins musulmans ont dénoncé la présence parmi les militaires centrafricains de certains qui avaient commis des crimes contre la population musulmane
Revenant sur les vraies raisons de ces heurts, certains témoins musulmans qui ont préféré s’exprimer sous couvert d’anonymat ont indiqué qu’il y avait parmi les gendarmes centrafricains qui accompagnaient l’Eufor, certains qui avaient commis des crimes contre la population musulmane, au commencement de la crise centrafricaine (2012, ndlr). Ces derniers continuent selon eux à «s’en prendre à leurs cibles, à travers les militaires européens».
Le concerné, Suleiman, qui est resté libre, a pour sa part, expliqué à Anadolu: «j’avais entendu du bruit devant ma maison, je suis sorti VOIR ce qui se passait, j’ai trouvé une dizaine de militaires avec une femme, je leur ai demandé de s’éloigner, mais ils ont refusé et demandé mes armes. C’est vrai que j’avais un pistolet que j’ai récupéré auprès des anti-balaka, mais c’était juste pour ma sécurité et celle de mes frères. Les militaires en question me l’ont confisqué et là je n’ai plus de quoi me défendre contre les anti-balaka». Les mêmes témoins ont, dans le même ordre d’idées, dénoncé la méthode musclée de l’Eufor et des Faca, lors de cette descente. Pour preuve, ils ont pointé du doigt les traces des grenades « tirées par l’Eufor » qui figuraient encore sur les murs, au moment de leurs témoignages.
Joint par téléphone, le commandant Femex, chargé de communication de l’Eufor a nié toute ouverture de feu de la part des forces qu’il représente et des gendarmes centrafricains. Il a également insisté sur la neutralité des forces centrafricaines collaborant avec l’Eufor.