(Corbeau News Centrafrique)
Les quatre vérités de Martin Ziguélé au sujet du prétendu ‘’financement de la Séléka’’
Bangui, Corbeau News Centrafrique, 13-05-2015
Alors que le forum de Bangui était dans le vif de ses débats, l’épineuse question des financeurs de l’ex rébellion Séléka a été mise sur la table. Martin Ziguélé, président du parti Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et candidat élu et investi de son parti à la prochaine présidentielle et Me Nicolas Tiangaye président du parti Convention républicaine pour le progrès social (CRPS) ont été nommément cités, alors qu’ils étaient dans la salle de la plénière. Martin Ziguélé a estimé que ‘’qui ne dit mot consent’’ et a livré quelques éléments de réponse à cette accusation qu’il qualifie de « gros mensonges ».
L’hécatombe provoqué par l’ex-rébellion Séléka a eu des répercussions très graves sur la population centrafricaine que lorsque le chapeau de ses bavures devraient être porté par quelqu’un, c’est enterrer carrément cette personne, non seulement politiquement, mais aussi socialement, pour ne pas dire physiquement. C’est pourquoi, Martin Ziguélé n’entend pas laisser les accusations portées contre lui comme étant l’un des financeurs de la Séléka, sans éclairage.
Pour la presse, certainement le président du MLPC s’est déjà expliqué sur la question. « La République centrafricaine, notre pays est un État de droit où la présomption d’innocence est un principe cardinal du droit constitutionnel. On ne peut accuser une personne et demander à cette même personne de prouver son innocence ; il est question d’en apporter la preuve. Je voudrais dire ici que depuis mars 2003 où nous étions réfugiés en France jusqu’au moment où je vous parle, je ne me suis jamais assis avec un individu soit-il centrafricain, africain ou étranger de nous entendre afin de venir déstabiliser notre pays. Je ne l’ai jamais fait, ni ici ni ailleurs. » a juré Martin Ziguélé à cette occasion de la rencontre avec la presse qui met quiconque au défi d’apporter la preuve du financement de la Seleka dont on parle.
Faut-il rappeler que dès la chute du régime du MLPC par le coup d’État de Bozizé en 2003, Martin Ziguélé a répondu devant la justice de son pays à une quinzaine de chefs d’accusation autour de la même question. Le doyen des juges d’instruction a déclaré le dossier sans suite et encore rejugé en Cour d’appel qui a confirmé la décision. Encore en 2007, il a été convoqué et entendu par le doyen des juges d’instruction sur cette même question d’un certain financement des groupes armés dans le nord-est ; mais toujours sans suite, faute d’absence de preuve.
En somme, il s’agit une fois de plus, pour le président du MLPC de chercher à rétablir la vérité sur ce qu’il appelle les rumeurs de financement de l’ex-rébellion de la Séléka.
Jusque-là le Président du MLPC se dit serein et s’active sérieusement dans les préparatifs du grand combat qui l’attend, à savoir la prochaine présidentielle qui s’annonce.
Bangui, Fred KROCK Pour CNC