LAURENT GOMINA PAMPALI FACE A LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE
Bangui – Corbeau News Centrafrique: 26-01-2015.
Le président du parti politique dénommé l’Union national des Démocrates républicains, en abrégé UNADR, Laurent Gomina Pampali était, ce 26 janvier 2015, au siège du Conseil national de la Jeunesse (CNJ) pour s’entretenir avec les Leaders et membres du Conseil national de la Jeunesse. Le but fondé de cet entretien est de présenter à la jeunesse la vision de son Parti sur la manière dont la RCA peut renaître de ses cendres, et sur les principes avec lesquels les dirigeants devraient gouverner le pays dans la paix et la stabilité minimales.
Pendant deux heures d’échange interactive, l’entretien allait prendre l’allure d’un débat houleux puisque intéressant. Environ une centaine de jeunes membres du Conseil national de la Jeunesse (CNJ) dont le président dudit Conseil, Jean-Félix Riva, ont honoré de leur présence à cette rencontre. Mais l’ambition de l’homme politique centrafricain n’était pas de solliciter l’électorat de ces jeunes conseillers aux élections à venir dans le pays. L’intérêt pour lui est d’échanger avec ces jeunes leaders et membres de CNJ dans l’optique de créer un espace d’échange entre la jeunesse et le politique sur des questions liées à la vie de la nation centrafricaine. Car selon Laurent Gomina Pampali, la classe politique centrafricaine cause du tord à la jeunesse centrafricaine.
« Quant à moi, j’ai opté pour des rapports de transparence ; j’ai voulu vous voir au grand jour, non la nuit, pour dialoguer avec vous sur le présent et l’avenir du Centrafrique et non pour vous pousser contre quelqu’un ou contre un régime! Nous savons tous que le peuple centrafricain voudrait rapidement renouer avec une vie politique et sécuritaire normale. Avec l’aide de la Communauté internationale le peuple espère donc aller dans moins d’un semestre aux élections pour choisir ses nouveaux dirigeants et ses représentants à l’Assemblée Nationale, au sortir de la grave crise politique, économique, sociale, morale et culturelle dont souffre le pays », a déclaré Laurent Gomina Pampali, président de l’UNADR.
Avec les Jeunes, dit-il, la situation paraît plus complexe. Il y a eu souvent de la méfiance, de la distance, parfois aussi de la connivence dans l’ombre entre les Associations de jeunesse et les mouvements politiques. Ce qui n’est pas fait pour faire avancer la République centrafricaine.
« Comme je l’ai dit déjà dans un autre cadre, l’UNADER voudrait voir ce pays de souffrances renouer avec une démocratie et une gouvernance politique relativement propres et durables », a-t-il ajouté.
Que doivent faire les Centrafricains eux-mêmes ?
Il apparaît donc en priorité cette question de la responsabilité de chaque Centrafricain que monsieur Pampali tente d’interpeller ses jeunes compatriotes sur l’avenir de Centrafrique tout en citant Emmanuel Kant, intellectuel allemand du 18è siècle pour répondre à la question: « Il faut impérativement faire le Bien ».
Laurent Pampali préconise qu’il faut poser des actes de bien, sans conditions, et qui vont dans le sens de sauver le pays. Selon lui, le peuple centrafricain, les dirigeants de la Transition et la Communauté Internationale sont donc devant un impératif kantien. Au niveau du mouvement politique UNADR, on estime que la réponse à cette question morale est aussi le début de la solution à la grave crise globale qui frappe le pays.
Sur le plan pratique, il faut, selon le président de l’UNADER, valoriser et appliquer des principes éthiques au sommet de l’Etat et de la société en mettant en avant le principe de « justice » et « d’équité » dans le domaine du fonctionnement des services publics disant la théorie de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, rejet de la corruption. Il faut aussi réussir les préparatifs des élections en faisant un choix qualitatif des candidats aux élections législatives et à la présidentielle, contrôle par l’Etat du financement des candidats à la présidentielle, rejet du vote censitaire déguisé.
Par ailleurs, il estime pour sa part qu’il faut non seulement remettre à jour les valeurs morales et politiques de Barthélemy Boganda dans le leadership politique et la gouvernance mais aussi transformer les différences à caractère ethnique, tribal ou religieux en forces de créativité et de progrès pour la nation centrafricaine. En fin, le président de l’UNADR, Laurent Gomina Pampali conclue qu’il faut faire de l’application des textes et lois le premier principe de gouvernance au sommet de l’Etat.
Notons qu’à travers un Mémorandum, le parti politique l’UNADER se propose de présenter aux différentes couches organisées de la société centrafricaine, dans un programme de consultations à la base.
Bangui – Éric Ngaba pour CNC