Centrafrique – Enlèvement d’Armel SAYO : pas de négociateur pour le moment

Publié le 26 janvier 2015 , 10:03
Mis à jour le: 26 janvier 2015 10:03 am
© Andoni Lubaki, Archives AFP | Des membres des milices anti-Balaka, à Bambari, en juillet 2014.
© Andoni Lubaki, Archives AFP | Des membres des milices anti-Balaka, à Bambari, en juillet 2014.

Enlèvement d’Armel SAYO : pas de négociateur pour le moment.

Bangui – Corbeau News Centrafrique: 26-01-2015.

Lundi 26 janvier matin, Bangui semble se réveiller timidement sous le choc après un deuxième week-end tumultueux coloré des enlèvements à répétition des Membres du gouvernement de Mahamat Kamoun 2. Le visage de Bangui ressemble beaucoup plus à celui d’une ville en perte de repère, un territoire où règne de l’anarchie totale enfin comme si Dieu a fermé la porte du ciel aux Banguisois. Pendant ce temps, une délégation gouvernementale bloquée, empêchée de circuler dans des zones contrôlées par les Séléka et un Ministre de la République enlevé par des Bandits armés de la milice Anti-Balaka et détenu à Kpata derrière Boy-Rabe. Où va la Centrafrique?

Personne ne peut prédire quelque chose pour l’instant. Le Gouvernement centrafricain ferme la porte à toutes négociations avec les preneurs d’otages, la Minusca silencieuse, la Sangaris dans des stratégies, le tout dans une ambiance glaciale. Le groupe Anti-Balaka version Ngaïssona ridiculisé par les jeunes désœuvrés recrutés par Andjilo pour commettre des vols et braquages. Ngaïssona n’a plus de poids devant ces bandits et menace même d’utiliser la force contre eux au moment où il a appris la nouvelle de l’enlèvement du Ministre. En tout cas la seule réussite du Président congolais, Médiateur international dans la crise centrafricaine, c’est qu’il a pu mettre l’Ex-coalition séléka proches de Nouredine ADAM et Michel Djotodia dans sa poche. Désormais, Le Président congolais peut décider si oui ou non la Centrafrique peut retrouver la paix à travers les séléka qui ont d’ailleurs déclaré récemment qu’ils attendent la suite du mini-forum de Kenya pour prendre de décision.

Catherine Samba-Panza et son gouvernement toujours bien dans leurs bottes après l’enlèvement du Ministre SAYO par les frères Anti-Balaka du Général Andjilo semblent privilégier la médiation internationale : soit une médiation militaire à travers la Sangaris ou la Minusca ou celle de la Communauté internationale pour la libération du Ministre Armel SAYO.

Pendant ce temps, beaucoup des centrafricains se questionnent de savoir comment un Ministre peut circuler dans un secteur peu sécurisé sans armes, ni garde du corps et a fortiori un Gendarme et un Ancien Garde de corps expérimenté ?

Bangui, Gisèle MOLOMA pour CNC

Aucun article à afficher