Bangui, des jeunes en colère : un concert de casserole organisé devant le domicile du sulfureux Zama Javon Papa au quartier Fouh

Publié le 29 décembre 2022 , 7:17
Mis à jour le: 29 décembre 2022 12:27 pm

 

Bangui (République centrafricaine) – Ce mardi 27 décembre 2022, dans la matinée, plusieurs dizaines des jeunes, en colère, casserole à la main, ont organisé, durant plusieurs heures, un concert de casserole devant le domicile du griot du régime, le sulfureux Zama Javon Papa  au quartier Dédéngué 6, à Fouh, dans le quatrième arrondissement de Bangui.

Zama Javon Papa, coordinateur du Mouvement Centrafrique debout (MCD)
Zama Javon Papa, coordinateur du Mouvement Centrafrique debout (MCD). Crédit photo : Corbeaunews.

 

Rédigé par Anselme Mbata

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 30 décembre 2022

 

Un concert de casserole au domicile de monsieur Zama Javon Papa à Fouh

 

Selon les premiers éléments d’informations recueillis par l’une de nos équipes qui s’est rendue rapidement sur le lieu, ce groupe des jeunes réclame  à monsieur Zama Javon Papa  le remboursement intégral de leur argent qu’ils lui auraient remis en main propre pour faciliter leur recrutement dans les rangs de forces armées centrafricaines.

En effet, le lundi 26 décembre dernier, au moins 500 nouvelles recrues de forces armées centrafricaines ont intégré le camp de formation militaire à Berongo. Entre-temps, des dizaines des jeunes qui avaient remis de l’argent à monsieur Zama Javon Papa  pour faciliter leur recrutement n’ont pas vu leur nom sur la liste des nouvelles recrues. Ainsi, ils sont allés tôt le lundi matin devant son domicile pour le réveiller avec un concert de casserole. Ils réclament le remboursement intégral de leur argent, soit 100 000 francs CFA pour les uns, soit 150 000 francs CFA pour les autres, Le total pourrait s’élever à une somme de 7 millions de francs CFA.

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La mafia s’intensifie autour du recrutement des FACA

 

Alors que l’opacité des recrutements et l’absence de vérification des antécédents fragilisent la composition du corps sécuritaire et la construction d’une éthique militaire respectueuse des droits humains, certains officiers centrafricains et les personnalités proches du régime, y compris, ceux du groupe Wagner continuent d’entretenir un réseau de recrutement irrégulier dans la capitale et dans des villes périphériques.

Afin d’améliorer leur statut social, certains jeunes seraient prêts à payer entre 50 000 et 100 000 France CFA à des officiers pour être sur les listes de recrutement, soit des élèves officiers, soit des élèves sous-officiers, ou carrément celles des hommes du rang.

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