Publié par: Corbeau news ( Bangui -KM5 ) 20-08-2014 // Certains musulmans du KM5 a manifesté son mécontentement contre la mort d’un membre de cette communauté, tué dans la nuit du 19 au 20 août dernier. Le corps de la victime a été exposé ce matin devant le siège de la Minusca, avant d’être retiré et ramener à la mosquée au KM5.
Ils sont plus d’une centaine de personnes venues de Km5 pour faire le sit-in devant le bureau de la Minusca. Le groupe est composé à majorité des jeunes hommes. Un cercueil de couleur verte fabriquée en bois, où l’on a mis le corps, est installé à l’entrée principale de la Minusca.
Moussa Ibrahim, l’un des manifestants, témoin de l’évènement, explique qu’ « il s’agit des forces françaises de l’EUFOR-RCA qui ont tiré sur la victime. Elles sont arrivées dans les environs de 23h 45 min au niveau du pont de Yakité. Alors, que nous étions en groupe, en train de prendre du café. Deux de nous, ont essayé de s’approcher d’eux afin d’échanger, mais ça s’est mal terminé », a-t-il relaté.
Selon la même source les autres jeunes étaient obligés, de prendre la fuite pour se cacher dans la mosquée Alibnou Aboudi. « C’est après le retrait des militaires français que nous avons été contactés par la femme de la victime qui nous a fait savoir que son mari a trouvé la mort suite à l’attaque. C’est d’habitude que la patrouille de l’EUFOR-RCA sillonne le secteur, s’entretien avec nous sans incident. Mais nous sommes surpris de cette attitude », a-t-il conclu.
Des leaders des manifestants se sont entretenus avec le commandant de la force Misca, le général de brigade Chomu Martin Tumenta, qui a fait un déplacement sur le lieu du sit-in. Il a promis aux manifestants qu’il va tout mettre en œuvre pour que la situation s’arrange. Il interpelle les manifestants à se calmer et à réagir avec patriotisme pour éviter le pire.
D’après les membres de la communauté musulmane, en plus d’une personne tuée plus de 15 personnes ont été blessées depuis la nuit du mardi 19 à mercredi 20 août, suite à la tentative de désarmement d’un poste armé dans le troisième arrondissement de la ville de Bangui.
La Sangaris et l’Eufor-rca ont prmis réagir après avoir le récoupement des informations de terrain.
Thierry Messongo pour RJDH