Publié par: Corbeau News Centrafrique.
En Centrafrique, ce lundi 15 septembre verra le passage officiel de témoin de la force africaine Misca à une mission des Nations unies, la Minusca. Les 6 000 hommes de la Misca constitueront le noyau dur de la nouvelle force qui devrait être constituée à terme de 12 000 personnes. Dans un premier temps, ce sont surtout les soldats de la paix africains qui vont échanger leur casque vert contre un casque bleu. A 48h00 de la « bascule », une cérémonie d’hommage à la force africaine était organisée samedi au camp Mpoko à Bangui.
Les trompettes sonnent. Face à une tribune d’honneur, déjà parée aux couleurs de l’ONU, les bérets verts ont reçus les remerciements des autorités centrafricaines. Des remerciement portés par la présidente de transition. Catherine Samba-Panza qui s’est félicitée des résultats de l’action internationale en neuf mois.
« Aujourd’hui, la ville de Bangui a presque retrouvée sa gaîté, des écoles et des hôpitaux ont réouvert, et la vaillante population de Bangui réapprend, progressivement, à vivre dans la quiétude. Le corridor Bangui – Beloko, principale source d’approvisionnement du pays est sécurisé principalement grâce à la Misca et à Sangaris. »
Le chef de la Misca, le général Mokoko, a de son côté tenu à saluer la mémoire des soldats de la paix africains tombés en mission.
« Plus d’une trentaine de ces jeunes gens sont morts en terre centrafricaine, j’exhorte, j’implore même, tous ceux qui peuvent œuvrer d’avantage à l’apaisement dans ce pays, à se donner la main et à chasser l’amertume de leur cœur et de leur esprit. »
Dès la fin du défilé, la rigueur de la cérémonie a laissé la place à une prestation musicale improvisée des contingents des deux Congo avec des fusils Kalachnikov transformés en cymbales et des chants qui appelaient les Nations unies à leur donner le casque bleu.
Par: RFI