Attention à tous les commerçants, la cryptomonnaie arrive,  la loi entre en vigueur dans deux semaines, et la peine est lourde, très lourde  en cas de refus

Publié le 16 mai 2022 , 8:10
Mis à jour le: 15 mai 2022 4:59 pm

 

Rédigé par Gisèle MOLOMA

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 16 mai 2022

 

Bangui (CNC) – Deux semaines après sa promulgation par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, la loi sur la cryptomonnaie va entrer en vigueur dans  un peu plus d’une semaine. Et c’est désormais clair, tous agents économiques sont tenus d‘accepter les cryptomonnaies comme forme de paiement lorsqu‘elles sont proposées pour l’achat ou la vente d’un bien ou d‘un service. Et tous les contrevenants aux dispositions de cette loi seront possibles d’une peine de prison ferme allant jusqu’à 20 ans, assortie d’une amende comprise entre 100 000 000 à 1 000 000 000 de F CFA.  Mais qu’en est-il pour les commerçants centrafricains ? Sont-ils déjà prêts ou non ?

Avenue de l'indépendance à hauteur du siège de Total au centre-ville de Bangui. Photo CNC
Avenue de l’indépendance à hauteur du siège de Total au centre-ville de Bangui. Photo CNC

 

Alors que le pouvoir de Bangui a décidé, le mois dernier, de légaliser le bitcoin comme deuxième monnaie légale à côté du franc CFA, le chef de l’État, quant à lui, a décidé de désigner un partenaire qui sera chargé de le conseiller pour ce qui est de cette cryptomonnaie, ainsi que dans la construction d’une plateforme de négociation. Pour de nombreux observateurs, le pouvoir de Bangui est déjà sur le point de non-retour, quitte à sortir de la zone franc d’Afrique centrale.

 

Qu’en est-il pour les Centrafricains?  Sont-ils déjà prêts pour la cryptomonnaie ?

 

Si le chef de l’État Faustin Archange Touadera a décidé de confier sa stratégie cryptoactive à Mara, une plateforme contrôlée par Coinbase qui est cotée sur le Nasdaq, les centrafricains, quant à eux, sont totalement abandonné à leur triste sort face à cette nouvelle monnaie électronique que le chef de l’État et son gouvernement ont décidé de mettre en circulation dans le pays. Selon des informations recueillies, aucun agent économique centrafricain n’est pour le moment prêt pour faire des transactions en cryptomonnaie dans le pays.

« Si dans deux semaines, un mafieux propose d’acheter ta maison ou ta voiture avec de Bitcoin, tu es obligé  d’accepter cette monnaie. Dans le cas contraire, tu es passible d’une peine de prison ferme allant jusqu’à 20 ans, assortie d’une amende comprise entre 100 000 000 à 1 000 000 000 de F CFA.  C’est quelle histoire ? », s’interroge un professeur à l’université de Bangui. Et c’est aussi le même cas pour quelqu’un qui fait son commerce à Bangassou, à Paoua, à Bouar ou ailleurs.

Et ce n’est pas tout ! Le salaire peut aussi être payé par le bitcoin. Selon des informations obtenues, d’ici le mois de juillet prochain, tous les parlementaires vont être payés par bitcoin. Et c’est obligatoire. Après les députés, ça sera le tour des militaires, des enseignants… Petit à petit, tous les salaires seront payés par la cryptomonnaie. Les banques en place vont perdre aussi la moitié de leur clientèle. À la fin, la RCA va retourner à l’ère préhistorique.

 

Et comment les fonctionnaires vont-ils payer à leurs tours, les scolarité de leurs enfants, le manioc, les cafés et sucres ? 

Difficile d’imaginer ce scénario au moment où nous mettons en ligne cet article. Mais face à la position prise par la COBAC, affaires à suivre.

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