Bangui (République centrafricaine) – On a souvent l’habitude de dire que le mensonge bien dit est une vérité à celui qui veut y croire. Or, à Bangui, même mentir est un exercice difficile pour nos autorités. Souvent, pas de cohérence dans leur mensonge. C’est le cas avec la prétendue attaque de Bossangoa dans la nuit du 27 au 28 novembre derniers, où les Centrafricains ont vite compris que les autorités de leur pays tiennent des propos contradictoires et ambigus.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le vendredi 2 décembre 2022
Attaque de Bossangoa, des propos contradictoires
Dans un communiqué de presse publié par l’Assemblée nationale et signé par son Président, monsieur Simplice Mathieu Sarandji, il était mentionné que l’attaque de Bossangoa visait uniquement et intentionnellement la base des mercenaires de Wagner. Or, quelques heures plus tard, le gouvernement, à travers son porte-parole, le capitaine Serge Ghislain Djorie, avait publié un communiqué de presse affirmant que l’avion fantôme qui a mené l’attaque avait largué des bombes sur les bases des soldats FACA et celle des mercenaires de Wagner à Bossangoa.
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Touadera totalement décalé ?
48 heures plus tard, le Président de la République tient un autre discours. Selon lui, l’attaque menée par un avion fantôme visait non seulement la population civile de Bossangoa, mais aussi les intérêts économiques de notre pays, notamment par le bombardement de l’usine d’égrenage de coton de Bossangoa.
« Dans la nuit du 27 au 28 novembre 2022, une attaque terroriste, lâche et ignoble a été perpétrée contre la population civile à Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham qui vit encore dans la psychose, suite à d’innommables atrocités subies pendant la grave crise militaropolitique qu’a connue le pays.
Elle visait aussi les intérêts économiques de notre pays, notamment par le bombardement de l’usine d’égrenage de coton et à priver le tiers de la population centrafricaine vivant des revenus générés par cette principale culture de rente, et même l’État d’importantes recettes domestiques », a martelé le Président de la République Faustin Archange Touadera.
Où est la vérité dans tout ça?
Pour les Centrafricains, où se situe finalement la vérité dans toute cette histoire? Pourtant, à chaque attaque contre la population civile par les soldats FACA, les mercenaires de Wagner ou les rebelles, on n’a vu aucune réaction des autorités. La réponse est souvent « on n’est pas informé ». Mais cette fois avec le montage de Wagner, ils arrivent à rouler tout le monde dans la farine et voir même accuser le Tchad pour détourner la réalité.
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