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Attaché et battu, l’imam de Zémio pris en otage par les miliciens Azandé

Attaché et battu, l’imam de Zémio pris en otage par les miliciens Azandé

 

 

L'imam de la mosquée centrale de Zémio, arrêté par les miliciens Azandé après sa convocation à la gendarmerie de Zémio
L’imam Moussa de la mosquée centrale de Zémio, arrêté par les miliciens Azandé

 

La situation à Zemio prend une tournure alarmante. L’imam de la mosquée centrale, arrêté la semaine dernière, subit des traitements inhumains aux mains de miliciens azandé, prétendument intégrés dans l’armée nationale.

 

Bangui, 02 septembre 2024.

 Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Le samedi 31 août 2024, en plein après-midi, une scène choquante s’est déroulée devant la population : l’imam Moussa a été sorti de sa cellule à la gendarmerie, attaché avec une corde et brutalisé publiquement par ces miliciens. Cette démonstration de violence gratuite pousse les centrafricains à s’interroger sur l’état de droit dans leur pays.

 

Violence sur l’imam de Zémio , un pays devenu sans repères.

 

Comment expliquer qu’un dignitaire religieux, en l’occurence l’imam de Zémio,  soit traité de la sorte, avec l’apparente bénédiction des autorités ? Le président lui-même a nommé un milicien azandé à la tête de la sous-préfecture de Zemio, monsieur Romaric Sangou Zirani. Cette décision incompréhensible ouvre la voie à des abus de pouvoir flagrants sur la population.

 

Les gendarmes, trop peu nombreux, se retrouvent impuissants face aux exactions des miliciens. Cette situation rappelle dangereusement les heures sombres qu’a connues le pays lors des violences perpétrées par la Séléka et les anti-balaka entre 2013 et 2015.

 

Arrestation de l’imam, une justice expéditive.

 

L’imam de Zémio est accusé par les miliciens Azandé de posséder des armes de guerre chez lui. Pourtant, aucune perquisition en bonne et due forme n’a été effectuée. Au lieu d’une procédure judiciaire normale, on assiste à un simulacre de justice où la violence remplace le droit, avec l’autorisation expresse du sous-préfet Zirani.

 

Ce traitement révoltant d’un leader religieux, en l’occurence l’imam de Zémio  risque d’attiser les tensions intercommunautaires. Les autorités préfectorales et sous-préfectorales, par leur inaction, se rendent complices de ces débordements.

 

La République centrafricaine se trouve à la croisée du chemin. Si de tels agissements persistent, le pays pourrait rapidement sombrer dans un nouveau cycle de violences. Il est urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités et mette fin à ces pratiques d’un autre âge, avant qu’il ne soit trop tard.

 

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