Assassinat Sanglant : Deux Jeunes violemment Massacrés à Abba par les Soldats FACA
Bangui, 21 décembre 2023 (CNC) – Depuis le coup d’État de 2013 et la chute du président François Bozizé, les Centrafricains ont aspiré à un retour de leur armée nationale pour les protéger. Cependant, au lieu de cette protection tant espérée, les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont semé la terreur et la mort dans le pays, laissant la population désillusionnée et effrayée.
Le recrutement opaque et clanique des soldats FACA a été le point de départ de cette tragédie. Au lieu de sélectionner des individus compétents et dignes de confiance, le gouvernement a choisi de favoriser les affiliations politiques et les connexions personnelles, créant ainsi un terreau fertile pour la corruption et l’incompétence.
La Nana-Mambéré a été le théâtre de l’une des pires démonstrations de l’ineptie des soldats FACA. Le premier bataillon d’infanterie territoriale (BIT) déployé dans cette région a été associé à une série d’actes criminels choquants, dont le vol, le braquage et même le meurtre d’innocents. Il est devenu manifeste que ces soldats sont plus enclins à protéger leurs intérêts personnels que ceux du peuple qu’ils sont censés servir.
L’histoire la plus récente est particulièrement troublante. Neuf soldats FACA ont été arrêtés pour des actes de vol et de braquage à Bouar, seulement pour que deux jours plus tard, deux citoyens centrafricains, Nicolas et son cadet Salomon, soient abattus de sang-froid par des soldats FACA dans la sous-préfecture d’Abba, toujours dans la Nana-Mambéré.
L’incident du 20 décembre 2023, où ces deux jeunes hommes ont été tués, est révélateur de l’état déplorable de notre armée nationale.
En effet, Le mercredi 20 décembre 2023, deux jeunes hommes centrafricains, Nicolas et son cadet Salomon, se sont rendus sur une moto au chantier de Kpandé, situé derrière le village de Lamy, à une centaine de kilomètres de Bouar. Leur trajet les a conduits hors de Bouar, passant par Gallo pour atteindre Abba. À leur arrivée à Abba, ils ont été confrontés à des formalités de passage qui impliquaient un paiement, ce qu’ils ont accepté de faire, conformément à la procédure habituelle. Cela leur a permis de passer librement en direction de Kpandé sans aucun problème.
Après avoir mené leurs activités à Kpandé, ils ont pris la décision de retourner à Bouar en empruntant le même itinéraire auquel ils s’étaient habitués. Cependant, à leur arrivée à l’entrée de la ville d’Abba, ils ont de nouveau été confrontés aux mêmes soldats. L’heure était aux alentours de 17 heures. Les soldats ont exigé un nouveau paiement pour leur retour, une demande surprenante car cela ne correspondait pas à la norme habituelle.
Le conducteur de la moto, monsieur Nicolas, a tenté d’expliquer calmement aux soldats FACA qu’ils avaient déjà accompli les formalités lors de leur départ et que, selon la procédure habituelle, il n’était pas nécessaire de les refaire pour leur retour. Cependant, sans prononcer un mot, l’un des soldats FACA a rapidement sorti son arme de service et a ouvert le feu sur les deux passagers, Nicolas et son frère cadet Salomon. En l’espace d’une minute, Salomon et son cousin Nicolas ont perdu la vie, laissant derrière eux une famille plongée dans le deuil.
Ce triste incident soulève une question cruciale : comment notre armée nationale en est-elle arrivée là ? Les soldats, au lieu de servir et de protéger la population, se comportent comme des criminels sans foi ni loi. Pire encore, certains d’entre eux sont formés par des mercenaires criminels du groupe Wagner, ce qui ne fait qu’aggraver la situation.
La Centrafrique mérite mieux que cela. Elle mérite une armée compétente, intègre et au service de son peuple. Le gouvernement doit revoir de toute urgence son processus de recrutement, mettre fin aux pratiques claniques et opaques, et s’assurer que les soldats FACA sont formés dans le respect des droits de l’homme et de l’éthique militaire.
Il est temps de réclamer des comptes aux responsables de ces actes criminels au sein de l’armée nationale et de restaurer la confiance de la population envers ses forces de sécurité. La Centrafrique ne peut pas progresser si son propre protecteur se transforme en agresseur. Il est temps de mettre fin à cette triste réalité et de construire un pays meilleur pour tous les Centrafricains.
Par Gervais Lenga
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